La panne informatique majeure à la SAAQ est terminée
Le ministre du Numérique a demandé à la Société d'État un plan de contingence

Nicolas Lachance
La panne informatique majeure qui a paralysé les services informatiques de la Société d’assurance automobile du Québec durant plus d’une journée est résolue et les succursales réouvriront graduellement ce matin. Le nouveau ministre de la Cybersécurité et du Numérique a demandé un plan de contingence pour éviter de futurs bris de services à la SAAQ et promet un plan pour améliorer la gouvernance de tous les projets technologiques du gouvernement.
La SAAQ en a fait l’annonce dans un communiqué tôt jeudi matin. Les problèmes informatiques liés à un bogue avec le fournisseur de service Microsoft ont été réglés.
Les rendez-vous qui étaient prévus aujourd’hui sont maintenus. Les services SAAQclic sur le Web sont aussi de retour.
«La panne était liée à un parc de serveurs Microsoft soutenant plusieurs services essentiels de la SAAQ. Aucune donnée personnelle de clients n'a été compromise», a réitéré la SAAQ.
Le système de vérification des permis de conduire et de l'immatriculation utilisé par les corps policiers a également été rétabli, hier en fin de journée.
Rappelons que 40 000 rendez-vous ont été annulés par la SAAQ en raison des problèmes informatiques.
En ce moment, le gouvernement et la SAAQ travaillent à mettre en place un plan de reprise afin de gérer l’attente estimée à la suite de la panne.
«La SAAQ est pleinement consciente des inconvénients causés par cette panne informatique et souhaite présenter ses excuses les plus sincères à toutes les personnes qui en ont été affectées», indique le communiqué.
De son côté, le ministre souhaite prévenir de futures pannes.
«C’est inacceptable un bris de service. Moi, j'ai demandé un plan de contingence pour s'assurer que ça ne se repasse plus», a-t-il dit, admettant que «les données de la SAAQ sont des données sensibles».
Risques de l’infonuagique
Le ministre admet que le Québec est dépendant des systèmes d’infonuagique dans lesquels le gouvernement a décidé de transférer ses données.
«C’est certain que des systèmes informatiques, aujourd’hui, sont hébergés dans les nuages. Là, on héberge plusieurs systèmes dans les nuages qui sont des nuages américains. Est-ce qu’on doit revoir notre stratégie au niveau de l’hébergement des applications. La réponse est oui. Mais ça ne se fait pas du jour au lendemain», a signalé M. Bélanger.
La majorité des organismes et ministères font maintenant affaire avec Microsoft et Amazon pour héberger leurs données. Un bris de services pourrait ainsi survenir dans d’autres systèmes.
Un plan à venir
Il répète cependant que le Québec a mis sur pied un nuage gouvernemental et que les données les plus sensibles y seront hébergées.
«Il y a une approche souveraine», note-t-il.
Déjà, le nouveau ministre semble vouloir s’éloigner des méthodes mises en place par Éric Caire.
Il promet un plan d’ici le mois de juin, «pour mieux gérer et mieux gouverner les projets de technologie de l’information au gouvernement».
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