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L'article provient de Le Journal de Montréal

COVID-19: la pandémie n’est pas finie, avertit le chef de l’ONU en dénonçant une vaccination inéquitable et scandaleuse

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2022-03-09T12:24:43Z
2022-03-09T16:33:22Z
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NATIONS UNIES | La pandémie de la COVID-19 n’est pas finie et la distribution des vaccins sur la planète reste «scandaleusement inéquitable», a affirmé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué marquant le deuxième anniversaire du déclenchement de ce fléau mondial.

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«Le bilan le plus tragique de la pandémie a porté sur la santé et la vie de millions de personnes, avec plus de 446 millions de cas dans le monde, plus de six millions de décès confirmés et d’innombrables autres personnes aux prises avec une détérioration de la santé mentale», relève-t-il.

«Grâce à des mesures de santé publique sans précédent et au développement et au déploiement extraordinairement rapides de vaccins, de nombreuses régions du monde parviennent à maîtriser la pandémie. Mais ce serait une grave erreur de penser qu’elle est terminée», met-il en garde.

À cet égard, «la distribution des vaccins reste scandaleusement inégale» et «notre monde ne peut pas se permettre une reprise à deux niveaux après la COVID-19», fait-il valoir.

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«Les fabricants produisent 1,5 milliard de doses par mois, mais près de trois milliards de personnes attendent toujours leur premier vaccin», s’insurge le chef de l’ONU, en évoquant un «échec» dû à des «décisions politiques et budgétaires qui donnent la priorité à la santé des habitants des pays riches par rapport à la santé des habitants des pays pauvres».

Il s’agit là d’une «recette pour plus de variants, plus de confinements et plus de chagrin et de sacrifice dans chaque pays», estime-t-il, en appelant à en finir «une bonne fois pour toutes» avec ce «triste chapitre de l’Histoire de l’humanité».

Même son de cloche chez l'OMS

«Cette pandémie est loin d’être terminée», a mis en garde mercredi le patron de l’OMS, deux ans presque jour pour jour après avoir prononcé le mot qui a fait réaliser au monde entier la gravité de la crise sanitaire provoquée par la COVID-19.

«Ce vendredi marquera deux ans depuis que nous avons dit que la COVID-19 se répandant dans le monde entier pouvait être qualifié de pandémie», a rappelé le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse à Genève, toujours en virtuel.

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Il n’a pas manqué de rappeler que six semaines plus tôt, «quand il n’y avait que 100 cas recensés en dehors de Chine et pas de mort», il avait déclenché le niveau d’alerte sanitaire le plus élevé de l’OMS - une urgence de santé publique de portée internationale.

Mais cette qualification n’avait pas frappé les esprits et il a été reproché plus tard à l’organisation d’avoir trop tardé à prendre la mesure de la catastrophe à venir.

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«Deux ans plus tard, plus de 6 millions de personnes sont mortes», a-t-il déclaré.

Même si l’OMS note depuis quelque temps que le nombre d’infections et le nombre de mort baissent, «cette pandémie est loin d’être terminée et elle ne sera finie nulle part si elle n’est pas finie partout», a souligné le patron de l’organisation.

L’OMS a noté une croissance très forte dans la région du pacifique occidental, même si au niveau mondial le nombre de nouvelles infections et de décès ont baissé respectivement de 5 et 8%, selon le rapport épidémiologique hebdomadaire.

«Le virus continue d’évoluer et nous continuons à faire face à des obstacles majeurs dans la distribution des vaccins, des tests et des traitements partout où le besoin s’en ressent», insiste le Dr. Tedros.

Les tests -qui permettent de détecter les nouveaux variants- sont une source d’inquiétude pour l’OMS, son patron notant que «plusieurs pays ont drastiquement réduit leurs tests».

«Cela nous empêche de voir où se trouve le virus, comment ils se répand et comment il évolue», a-t-il mis en garde.

La stratégie de tests en Afrique du sud avait ainsi permis de détecter très vite le variant Omicron à la fin novembre 2021. il est aujourd’hui ultra-dominant.

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