La nouvelle série de Charles Lafortune vous donnera froid dans le dos
La série «Le dernier des monstres» sera disponible sur illico+ en 2025
Alicia Bélanger-Bolduc
Le 15 novembre, nous avons pu assister à la dernière journée de tournage de la série Le dernier des monstres, que le public pourra découvrir au printemps 2025 sur illico+.
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La scène que nous avons pu observer se tient dans le sous-sol d’un vieux presbytère transformé en commissariat de police. Ariane Castellanos, qui joue la sergente-détective Maya Merida, discute avec son collègue patrouilleur Joseph Lucien, interprété par Irdens Exantus. S’ajoutent à cette distribution Luc Picard et Benoit Drouin-Germain, qui joue un théologien. Des photos des meurtres, affichées non loin des personnages, définissent l’intrigue: un tueur fanatique religieux élimine ses victimes à l’épée. Lorsque le dernier «coupé!» retentit, la scène d’Ariane et ses mois passés sur ce plateau prennent fin. Tout le monde s’embrasse et quelques larmes coulent, ce qui réchauffe ce lieu lugubre.
Une série policière à saveur religieuse
De nombreuses séries policières sont tournées au Québec chaque année, mais en quoi celle du Dernier des monstres se démarque-t-elle? «Le mélange de religion et d’enquêtes est très intéressant. C’est un sujet qui a tellement été tabou longtemps au Québec, et c'est rafraîchissant qu’on ne se contente pas de demi-mesures, mais qu’on y saute à pieds joints. J’ose croire que la qualité de l’écriture va happer les gens», nous mentionne Ariane. Pour le producteur Charles Lafortune, on se doit de parler de ce genre de sujet. «Au Québec, les églises et la religion sont omniprésentes dans nos vies, pourtant on les évoque peu à la télévision. Quand le scénariste est venu me voir avec cette idée d’extrême droite religieuse, de secte et des codes que tout le monde reconnaîtrait, j’ai trouvé le sujet captivant.»
De nouveaux visages
Même si nous reconnaissons le noyau dur de la distribution de cette série grâce aux autres personnages qu’ils ont pu jouer, pour certains des comédiens, il s’agit d'un premier rôle principal à la télévision. «Il y a quelque chose de naturel et d'extrêmement positif dans mon évolution professionnelle. C’est une belle marque de confiance, qui vient avec une certaine pression de bien faire. Je m'arrange pour être à la hauteur de la responsabilité qu'on me donne», mentionne Benoit. «Ils nous ont fait confiance, ils ont vu notre potentiel, ils ont cru en nous et ils ont pris un risque. Finalement, j'espère que le pari sera payant. Je crois que oui. Mon rôle est profond. Je souhaite que certaines filles s'identifient au personnage de Maya», ajoute Ariane. Pour Charles, cette notion de nouveauté s’est faite naturellement. «Le Québec blanc n'est pas très représentatif. Si on veut que les gens écoutent notre télé, il faut qu'ils s'y voient. Il n'y a pas nécessairement eu d'intention derrière, mais nous aimons apporter des visages moins connus à notre sélection.»
Un réalisateur qui fait l’unanimité
Tous nous ont parlé de leur relation avec le réalisateur de la série, Adam Kosh, de manière naturelle, en discutant du plaisir qu’ils ont eu en tournant cette série. «Adam sait ce qu'il veut et apporte tout le temps des pistes pertinentes pour nous amener à aller plus loin dans nos personnages. Il est très minutieux, mais il est aussi ouvert à nos propositions», nous mentionne Irdens. Ariane garde la même impression. «Il est un leader positif qui nous encourage et qui croit en nous. Il a choisi tout le monde dans son équipe, pas juste les acteurs, mais aussi l’équipe technique. Chacun a envie de le suivre, et ça le rend spécial.» «À partir du moment où j'ai su que j’avais le rôle, on s'est écrit plusieurs fois par semaine pendant deux mois. Il est très ouvert et à l’écoute», ajoute Benoit, rempli de gratitude.








