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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«La nature en ville»: pourquoi Mont-Saint-Hilaire décroche la 2e place du palmarès des villes du bonheur

Elle arrive au 2e rang des villes québécoises où les gens se disent le plus heureux, selon un sondage Léger

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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2025-07-12T04:00:00Z
2025-07-12T15:32:07Z
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C’est grâce entre autres à sa majestueuse colline que Mont-Saint-Hilaire arrive au top des villes où il fait bon vivre au Québec, croient ses habitants, qui ne partiraient pour rien au monde.

«Je suis à 2 km de la montagne, je peux venir travailler à vélo. Il y a des commerces de proximité, des boulangeries, des commerces le fun. C’est à échelle humaine», lance Frédérick Viens.

À 34 ans, il vient de racheter, avec sa conjointe, la maison de ses parents dans la ville d’un peu moins de 20 000 habitants, idéalement située au pied du mont Saint-Hilaire et près de la rivière Richelieu.

Photo BEN PELOSSE
Photo BEN PELOSSE

La ville arrive au deuxième rang de celles où les gens se disent heureux dans la province, tout juste derrière Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec, selon l’indice de bonheur Léger, un sondage web mené auprès de 36 179 Canadiens.

Avec un indice de 78,7%, il s’agit d’une remontée pour celle qui était au 34e rang en 2021, lors du dernier sondage Léger mené sur le sujet.

Nature et culture

Tout près des maisons cossues aux jardins bien entretenus, la forêt du mont Saint-Hilaire est reconnue comme une réserve de biosphère par l’UNESCO.

On y trouve des hêtres et des érables vieux de quatre siècles et 200 espèces d’oiseaux.

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«Quand ça ne file pas, je vais me promener dans la montagne. Les arbres, c’est un antidépresseur, alors je ne peux pas ne pas filer longtemps!» confie Marie-José Tôth.

Marie-José Tôth et son chien, Fanny Bllom, sur la terrasse de sa maison de Mont-Saint-Hilaire le 8 juillet 2025.
Marie-José Tôth et son chien, Fanny Bllom, sur la terrasse de sa maison de Mont-Saint-Hilaire le 8 juillet 2025. Photo ANOUK LEBEL

L’enseignante retraitée est établie à Mont-Saint-Hilaire depuis plus de 40 ans et y a élevé ses deux enfants. Elle ne veut pas déménager.

«Dans le quartier, je suis la madame au chien, tout le monde me connaît. Je vais faire mes commissions à pied», explique-t-elle.

«Il y a la nature, mais il y a aussi beaucoup d’artistes. Je ne partirais pas», souligne quant à lui Normand Leduc, un Hilairemontais de souche.

Normand Leduc.
Normand Leduc. Photo BEN PELOSSE

Il est né là, de même que son père, qui est parent avec le peintre Ozias Leduc. L’artiste y a vécu toute sa vie et a enseigné au cosignataire du Refus global Paul-Émile Borduas.

Aires protégées

Dans les dernières années, la Ville a fait beaucoup d’efforts pour rendre la nature plus accessible.

«Tout le monde pense à la montagne, mais 42% du territoire municipal fait l’objet de mesures de protection. Il y a beaucoup de nature en ville», se félicite, en entrevue avec Le Journal, le maire Marc-André Guertin.

Mais la ville se développe trop au goût de l’Association des citoyens de Mont-Saint-Hilaire.

«La haute densité, ça devrait être près de la gare, près des services et des axes routiers», croit l’une de ses membres, Rachel Prévost.

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«Il y a une belle qualité de vie, mais c’est quelque chose à préserver. On est enclavés entre la rivière, une voie ferrée et la montagne. Il y a une limite à ce qu’on peut rajouter comme circulation», renchérit France Pellerin.

L’indice de bonheur Léger

Il s’agit du 11e palmarès des villes du bonheur de Léger, qui s’étend pour la première fois à l’ensemble du Canada.

Pour arriver aux résultats, Léger a réalisé un sondage web auprès de 36 179 Canadiens, dont 19 895 vivant au Québec.

Ils ont répondu aux deux questions suivantes:

  • Sur une échelle de 1 à 10, comment évaluez-vous votre niveau de bonheur toutes choses considérées?
  • Dans la dernière année, diriez-vous que votre état ou votre niveau de bonheur s’est amélioré, est demeuré le même, s’est détérioré?

Les données ont été recueillies du 31 mars au 13 avril 2025 et ont été pondérées en fonction du genre, de l’âge et des provinces canadiennes ou des régions administratives du Québec afin d’assurer un échantillon représentatif de la population.

Pour faire partie du top 50, il fallait qu’un minimum de 50 personnes de la ville ait été interrogé.

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