La moitié de Montréal sans électricité au lendemain du verglas
Audrey Sanikopoulos | Agence QMI
La moitié des Montréalais doit encore prendre son mal en patience et vivre sans courant au lendemain d’une tempête de verglas exceptionnelle qui s’est abattue sur la métropole.
• À lire aussi: Voyez notre plus récent bilan des pannes
• À lire aussi: Verglas en Montérégie: un homme de 60 ans meurt écrasé sous le poids d'une branche
En début d’après-midi, près de 483 000 clients d’Hydro-Québec attendaient toujours le rétablissement de l’électricité dans leur résidence montréalaise.
Au moins 500 arbres et 1500 branches sont tombés dans les rues de la métropole, provoquant d’énormes dégâts sur les lignes électriques.
Même s’ils sont à l’œuvre depuis mercredi après-midi pour retirer ces obstacles, les élagueurs en ont encore pour plusieurs jours avant de terminer le travail, a indiqué Philippe Sabourin, porte-parole de la Ville de Montréal.
- Écoutez l'entrevue avec Pierre Bélanger, ancien ministre de la sécurité publique à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée via QUB radio :
«On fait face à une tempête majeure avec des conséquences importantes», a-t-il souligné jeudi matin.
Les répercussions se faisaient aussi ressentir à l’aéroport Montréal-Trudeau avec 25 vols annulés et 101 autres reportés en début d’après-midi, selon Flight Aware. La veille, 215 trajets avaient été retardés et 86 autres annulés.
Le pont Samuel-De Champlain a également été fermé en après-midi dans les deux directions en raison de chutes de glace.
Des appels qu’en cas d’urgence
Avant toute chose, la Ville demande aux citoyens d’appeler au 311 qu’en cas de nécessité.
«Par nécessité, on entend une voie publique obstruée ou encore une rue ou un trottoir où il y a un gros tronc d’arbre», a expliqué le porte-parole.
Pour tout autre dommage matériel, la Ville recommande d’attendre. «Les gens peuvent toujours présenter une demande de réclamation à la Ville dans les 15 jours suivant le dommage», a rappelé M. Sabourin.
Pour le 911, il est demandé d’appeler qu’en cas de risque majeur pour la santé et la sécurité.
La mairesse de Montréal a invité les citoyens à limiter leurs déplacements. Même si les grands axes routiers ont été libérés pour la circulation, certaines rues résidentielles sont encore bloquées.
«En raison des pannes électriques, certains feux de circulation ne fonctionnent plus. Assurez-vous de faire votre arrêt et de suivre les indications des équipes présentes sur le terrain», a signalé Valérie Plante sur Twitter en matinée.
Près de 40 mm d’eau ont été reçus au cours de la journée de mercredi dans la métropole, dont 15 mm de verglas.
«C’est un moment très difficile pour les Montréalais», a reconnu le premier ministre canadien Justin Trudeau. Il était présent dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension, fortement touché par la tempête de verglas qui s’est abattue la veille.
Le premier ministre s’entretiendra avec son homologue québécois François Legault au cours de l’après-midi pour répondre à toute demande d’aide de la province, a-t-il assuré.
M. Trudeau s’est remémoré de la crise du verglas de 1998, qui avait paralysé de larges pans du Québec urbain pendant des semaines.
«Ça a pris beaucoup de temps pour rétablir la vie normale en 1998. On sait que c’était très très grave pour des millions de personnes, je pense que ça rappelle bien des souvenirs à énormément de gens», a-t-il déclaré.
-Avec Raphaël Pirro, Agence QMI













