«La marque du PLQ est brûlée»

À l’aube d’une nouvelle course à la chefferie, le Parti libéral du Québec semble encore bien loin d’un renouveau, estiment les jouteurs.  

• À lire aussi: Partielle dans Saint-Henri-Sainte-Anne: les libéraux s’en prennent à Québec solidaire

• À lire aussi: La position du PLQ sur la clause dérogatoire ne fait pas l'unanimité

Pour Thomas Mulcair, il est évident que Marc Tanguay n’aurait pas dû accepter le poste de chef intérimaire s’il comptait se lancer dans la course.  

«Il y a quelque chose de carrément gênant», admet l’ex-politicien. «Il va falloir que lui [Marc Tanguay] se branche.» 

Il estime qu’il est inconcevable que Marc Tanguay soit en train de définir des orientations majeures du parti, notamment en ce qui a trait à la clause dérogatoire, tout en étant possiblement dans la course à la chefferie.  

«C’est une situation intenable pour les libéraux», croit-il.  

• Écoutez la chronique d'Elsie Lefebvre via QUB radio :

Selon son collègue Marc-André Leclerc, le poste de chef intérimaire est très difficile, mais Marc Tanguay se place dans une situation ambiguë.  

«Un chef intérimaire, t’es là pour tenir la barque, t’es pas là pour trouver une nouvelle direction. T’es là pour quoi ? T’es là pour ta campagne personnelle, ou pour le bien du parti ?», questionne M. Leclerc.  

Pour Elsie Lefebvre, le Parti libéral a perdu son essence.  

«C’est pour ça qu’ils sont à 8 %, ils ne défendent pas le Québec», dit-elle.

À ses yeux, le Parti libéral actuel n'a rien à voir avec celui de Robert Bourassa.

«Quand Marc Tanguay dit qu’il s’oppose à l’utilisation de la clause dérogatoire, ben ils ne comprennent pas les libéraux qu’ils défendent le West Island et que les francophones vont leur tourner le dos», s’insurge-t-elle.  

Pour Marc-André Leclerc, le tout se résume simplement : «La marque du PLQ est brûlée.» 

*Voyez l’échange complet dans la vidéo ci-dessus*