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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

La manœuvre de Meta au Canada fait le tour du monde

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Raphaël Pirro

2023-06-23T19:50:49Z
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Le blocage mur à mur des nouvelles sur Facebook et Instagram que Meta dit vouloir bientôt mettre en œuvre a fait le tour du monde jeudi et vendredi. 

Le géant de la technologie, dont le nombre d’utilisateurs sur ses différentes plateformes se compte en milliards, en a fait l’annonce jeudi après-midi, environ une heure après l’adoption finale de la Loi sur les nouvelles en ligne du gouvernement Trudeau au Sénat.

La nouvelle a été relayée par les grandes agences de presse du monde entier, dont Reuters, ou l’Associated Press, qui ont aidé à sa dissémination aux quatre coins de la planète.

Aux États-Unis, le «New York Times» titre et le «Washington Post» sont parmi les journaux qui se sont emparés de la nouvelle, le premier titrant que «le Canada oblige Google et Facebook à payer les organes de presse pour les liens vers des articles».

CAPTURE TIRÉE DU SITE DU WASHINGTON POST
CAPTURE TIRÉE DU SITE DU WASHINGTON POST

De la «BBC» au Royaume-Uni au «Spiegel» en Allemagne, en passant par «Le Monde» en France» et la «Rai» en Italie, la lutte entre le gouvernement fédéral et le géant américain s’est glissée dans les rubriques dédiées à l’international, aux affaires ou à la techno.

CAPTURE TIRÉE DU SITE WEB DE SPIEGEL
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CAPTURE TIRÉE DU SITE WEB LE MONDE
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Idem pour le plus grand quotidien hispanophone au monde, «El País», le «Times of India», ou encore le «Globo» au Brésil.

Meta menaçait le Canada depuis des mois et avait commencé des «tests» sur un nombre restreint d’utilisateurs canadiens depuis le début du mois de juin en guise de protestation contre la loi C-18.

Celle-ci force Google et Meta à conclure des ententes avec les médias canadiens afin de partager une part des revenus générés à partir du contenu journalistique.

«Aujourd’hui, nous confirmons que le contenu d’actualité ne sera plus disponible sur Facebook et Instagram pour tous les utilisateurs au Canada», a annoncé Meta dans une publication jeudi.

«Si le gouvernement ne peut pas défendre les Canadiens contre les géants du Web, qui le fera ?» a réagi le ministre du patrimoine, Pablo Rodriguez.

Justin Trudeau déplorait récemment le «bullying» de Meta, tandis que les partis

Ni Ottawa ni Québec n’ont cependant l’intention de renoncer aux publicités achetées sur les plateformes de Meta, Facebook et Instagram.

Le chef conservateur Pierre Poilievre, dont le parti s’est opposé au projet de loi, a quant à lui mis la faute de la décision de Meta sur le dos de Justin Trudeau.

«Et voilà. Étape par étape, le gouvernement Trudeau entrave délibérément ce que les gens peuvent voir et partager en ligne», a-t-il publié sur Twitter vendredi.

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