La maison d’une Montréalaise est inondée quatre fois en trois étés
Malgré 10 000$ de travaux, l’eau s’infiltre par le béton

Zoé Arcand
Une Montréalaise dont la résidence est inondée à répétition depuis deux ans peine à trouver des solutions pour régler ce problème alors que ses assurances viennent de lui annoncer qu’elles ne la rembourseraient plus.
«On est pris dans une histoire qui ne finit jamais», se plaint Gayle Jarowsalvski, une résidente de l’arrondissement de Saint-Laurent pour qui les problèmes s’accumulent chaque fois qu’il pleut fort à Montréal.
Sa résidence, située au coin des rues Lapointe et Sainte-Croix, se trouve dans une cuvette. Pendant les pluies diluviennes, l’eau monte sur les rues et les trottoirs, atteignant parfois les escaliers extérieurs des maisons.

Pour les plus malchanceux comme Mme Jarowslavski, les sous-sols sont inondés à répétition pour le troisième été de suite, malgré la présence d’un parc éponge, qui absorbe l’eau de pluie, tout près.

Un problème n’attend pas l’autre
Cette fois, elle et son conjoint attendaient la tempête de pied ferme: ils ont fait installer des valves à la cave et ils avaient hâte de constater leur efficacité. Ils ont aussi fait arracher le plancher.
La situation augurait bien, puisque moins d’eau s’est accumulée dans la rue que lors de la tempête Debby, en août 2024, a-t-elle salué. Il était alors tombé une quantité d’eau similaire de pluie en presque autant de temps.


«Les valves ont bien marché, on a eu une moins grosse accumulation d’eau, mais on a découvert un autre problème. C’est un vrai casse-tête», s’attriste celle qui tentait toujours de faire sécher son sous-sol lors du passage du Journal.

Elle a découvert que l’eau s’infiltrait aussi par le béton, auparavant caché sous le plancher. Et les coûts s’accumulent avec les problèmes qui lui ont fait débourser à ce jour plus de 10 000$.
Abandonnée par les assurances
Et depuis le début du mois, «les assurances ne couvrent plus», déplore la mère de famille, qui devra sans doute investir encore plus pour imperméabiliser sa cave.

«Avant 2023, on avait été inondé qu’une seule fois et c’était il y a plus de 20 ans. Je comprends que ça s’explique par les changements climatiques, mais on a besoin d’aide», insiste la femme de 58 ans. Certains résidents peuvent obtenir des subventions de la Ville pour ce type de rénovation.
Parc éponge et compagnie
Le maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, Alan de Sousa, déplore que la Ville ait annulé la construction d’un bassin de rétention en 2022, qui aurait pu contenir 60 000 mètres cubes d’eau, soit 24 piscines olympiques.
Maya Vodanovic, la responsable de l’eau au comité exécutif, explique que ça n’aurait pas été suffisant pour soulager le système. Elle en a profité pour annoncer la construction d’un nouveau parc éponge au parc Marcel-Laurin, dans Saint-Laurent.
La construction devra commencer à la fin de 2026 et il s’agira du «plus gros parc résilient de Montréal», selon Mme Vodanovic. Il permettra d’absorber 5 millions de litres d’eau (l’équivalent de deux piscines olympiques) et sera financé par la Ville et par Québec.
Des élections municipales auront lieu à l’automne.
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