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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

La liquidation du Groupe Juste pour rire va bon train

L’ensemble des restes de Juste pour rire devraient être vendus d’ici la fin mai

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2024-04-27T04:00:00Z
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Pas moins de trente-cinq investisseurs se sont montrés intéressés par le rachat de l’une ou l’autre des entités du Groupe Juste pour rire, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) depuis mars dernier.

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Dans son second rapport d’étape, le contrôleur soutient que le «niveau d’intérêt et d’engagement» des acquéreurs en lice permet de demeurer optimiste quant au fait que la stratégie de liquidation choisie permette de fournir «le meilleur résultat possible [...] dans les circonstances».

Depuis le 15 mars, un total de 127 acquéreurs potentiels ont été sollicités par PricewaterhouseCoopers (PwC) dans le cadre d’un processus mis en place de sollicitation de vente et d’investissement (PSVI) du Groupe Juste pour Rire (JPR).

Le bâtiment de Juste pour rire et Just For Laughs situé sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, le mardi 5 mars 2024. En raison de dettes de plusieurs millions, l’entreprise québécoise a décidé d’annuler ses festivals Juste pour rire et Just For Laughs pour cet été. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Le bâtiment de Juste pour rire et Just For Laughs situé sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, le mardi 5 mars 2024. En raison de dettes de plusieurs millions, l’entreprise québécoise a décidé d’annuler ses festivals Juste pour rire et Just For Laughs pour cet été. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Du nombre, 35 ont souhaité poursuivre le processus qui devrait culminer d’ici la fin mai, par la vente en tout ou en partie des quelque 17 organisations chapeautées par JPR. 

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Des créances de 50 millions

Pour mémoire, l’entreprise qu’avait fondée l’homme d’affaires Gilbert Rozon en 1983 s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité le 5 mars dernier. Ses dettes d’alors avoisinaient les 50 M$, dont 17 M$ à la Banque Nationale, son plus important créancier garanti.

Gilbert Rozon figure au nombre des plus importants créanciers du Groupe Juste pour rire.
Gilbert Rozon figure au nombre des plus importants créanciers du Groupe Juste pour rire. Photo d'archives, Pierre-Paul Poulin

Pour sa part, Gilbert Rozon, réduit au rang de créancier ordinaire, risque la perte de 16,62 M$. Ce montant correspond aux sommes toujours à recevoir de la vente de son entreprise en 2018.

Après qualification d’un nombre indéfini d’investisseurs et analyse des offres reçues, le contrôleur affirme s’être engagé depuis le 15 avril dans des négociations plus approfondies avec un certain nombre de soumissionnaires. Leur identité et leurs propositions sont gardées sous scellés.

Selon l’échéancier qu’entend présenter le contrôleur au tribunal, le lundi 29 avril, l’ensemble des offres finales devront être reçues le 2 mai, en vue d’une sélection des offres retenues le 10 mai, et d’une clôture de l’ensemble des transactions dans la semaine du 13 et le 17 mai prochain.

Les «fournisseurs essentiels»

Afin d’assurer la complétion du processus, PwC entend demander au tribunal lundi d’autoriser l’extension de la période de suspension des procédures judiciaires contre Juste pour rire jusqu’au 31 mai 2024. Le 25 mars, la cour avait consenti une première suspension des procédures jusqu’au 29 avril.

L'actuel président exécutif et chef de la direction financière de Juste pour rire, Alain Boucher.
L'actuel président exécutif et chef de la direction financière de Juste pour rire, Alain Boucher. Photo Martin Jolicoeur

Le contrôleur entend aussi demander à la cour de permettre à JPR et ses entités de payer les réclamations impayées, préalables au dépôt de l’avis d’intention, jusqu’à un maximum de 250 000$, soit 100 000$ de plus que le montant autorisé jusqu’à présent. Cette augmentation serait rendue nécessaire pour le paiement de fournisseurs jugés essentiels, comme les fournisseurs de logiciels et plateformes de médias sociaux (Facebook, Instagram et autres).

Enfin, le contrôleur requerra une charge administrative de 500 000$ pour répondre à l’ampleur du travail engagé et couvrir les frais d’interventions imprévus de procureurs de JPR et de PwC.

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