La libérale Martinez Ferrada quitte le fédéral et tente sa chance pour la mairie de Montréal

Raphaël Pirro
La ministre libérale Soraya Martinez Ferrada quitte la politique fédérale pour tenter sa chance à la mairie de Montréal avec le parti de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Ensemble Montréal, l’ancien parti de Denis Coderre.
«Moi, je n’ai pas quitté parce que le bateau coulait, au contraire, j’ai quitté parce que je fais un vrai choix, j’ai Montréal dans mon ADN, je suis une Montréalaise», a-t-elle déclaré en entrevue avec Mario Dumont, sur LCN, jeudi.
Élue en 2019 avec les libéraux de Justin Trudeau dans Hochelaga, Mme Martinez Ferrada s’occupait depuis l’été 2023 du ministère du Tourisme et était ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec.
Au sein du Parti libéral du Canada (PLC), elle travaillait aussi comme coprésidente de la campagne nationale des libéraux, un poste confié aux politiciens qui comprennent les rouages du terrain.
Il s’agit d’un retour aux sources pour celle qui se décrit comme une «enfant de la loi 101» et «une fille de l’est»: elle a entamé sa carrière politique en 2005 avec Union Montréal, dirigé à l’époque par Gérald Tremblay, avant de passer, quelques années plus tard, aux côtés de Louise Harel et de Vision Montréal.
En entrevue à Mario Dumont, la ministre, qui demeure élue à Ottawa temporairement, a évoqué certains problèmes auxquels est confrontée Montréal, lançant au passage quelques pointes à Projet Montréal, le parti de la mairesse Valérie Plante.
Elle a remis en question la lourdeur de l’administration, les faibles mises en chantier, mais elle a insisté sur le fait que la criminalité n’avait pas augmenté, seulement la «perception» que l’on s’en fait.
«Il y a une vraie crise des opioïdes, donc la sécurité, ce n’est pas juste d’embaucher plus de policiers, mais que les policiers soient plus ancrés dans leur communauté. Il faut donner une perception de sécurité.»
Soraya Martinez Ferrada a mis de l’avant la «souveraineté économique» de Montréal.
Le principal concurrent d’Ensemble Montréal, Projet Montréal, doit aussi élire un nouveau chef dans les prochains mois après le départ annoncé par Mme Plante.
Les élections municipales se tiendront le 2 novembre prochain.