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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

La guerre n’est pas une aventure

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Photo portrait de Maka Kotto

Maka Kotto

2022-08-08T09:00:00Z
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L’écrivain et pilote de guerre français Antoine de Saint-Exupéry a dit : « La guerre n’est pas une aventure. La guerre est une maladie. Comme le typhus. »

Si l’on s’en tient à cette analogie, on peut dire qu’à l’évidence, parmi les humains, des êtres soi-disant les plus évolués de la planète terre, il y en a qui sont gravement malades et qui travaillent assidûment à l’architecture de l’anéantissement de l’humanité.

Triste planète

Prédations, rivalités, dominations, hostilités, tensions, intimidations, conflits, provocations, rumeurs de guerres, guerres, invasions, on entend que ça et de plus en plus. Pas de paix ni de rumeurs de paix... Mais où va l’humanité ? 

Le célèbre proverbe d’Aristote datant de 2000 ans dit que la musique adoucit les mœurs... 

Et voilà des siècles que les dénonciations d’artistes de renom nous interpellent et nous sensibilisent contre les guerres et leurs fondements fallacieux.

Je pense notamment à Bob Marley, dont la musique et les paroles ont bercé mon enfance... Les paroles de sa chanson War ont touché les cœurs et inspiré les esprits de plusieurs peuples et générations.

Son refrain a été chanté et décliné en plusieurs langues à travers le monde : 

En anglais:

« War in the east

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War in the west

War up north

War down south

War - war

[...] Everywhere is war

Me say war... »

En français:

« Guerre à l'est

Guerre à l'ouest

Guerre dans le nord

Guerre dans le sud

Guerre - guerre

[...] Partout c'est la guerre

Je dis la guerre... »

En russe:

« Восточная война

Западная война

война север

Южная война

война - война

[...] война повсюду

Я сказал война... »

En chinois:

« 东方战争

西部战争

向北开战

南下战争

战争——战争

[...] 到处都是战争

我说战争......», etc.

Mais peu importe la langue, les vertus éducatives et apaisantes de la musique n’ont malheureusement pas toujours atteint leur objectif avec efficience...

Le spectre de la guerre nucléaire

On le voit, la guerre, cette « maladie » mue par une variété d’intérêts particuliers, est toujours là. 

Et où que l’on vive sur notre planète, elle a des incidences sur nous tous.

Du Moyen-Orient à la péninsule coréenne et à l’invasion de l’Ukraine, on joue dangereusement avec le feu. 

Et à qui profitent véritablement ces guerres ? Certainement pas aux « populations ordinaires ».

Très inquiet, c’est Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui vient de lever le drapeau rouge à la face de l’humanité entière :

« Près de 13 000 armes nucléaires sont actuellement détenues dans des arsenaux à travers le monde. Tout cela à un moment où les risques de prolifération augmentent et où les garde-fous pour empêcher l’escalade s’affaiblissent... »

« Aujourd’hui, dit-il, l’humanité n’est qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire ».

Depuis le début de la guerre en Ukraine, seules quelques rares voix s’étaient élevées pour appeler sincèrement à la paix. 

Dans quelle langue faudrait-il la chanter pour que l’on comprenne ?

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