La «guerre» des consoles est-elle terminée?

La guerre des consoles est-elle terminée? C’est une question qu’on peut se poser avec l’arrivée de Helldivers 2 sur Xbox et Gears of War: Reloaded sur PS5 ce mardi. C’est une journée un peu spéciale, où l’on sent que le vent tourne.

Helldivers 2 est un jeu de Sony Interactive Entertainment, alias PlayStation, tandis que Gears of War appartient à Microsoft Studios, donc Xbox. Voir deux titres emblématiques débarquer sur la console d’un compétiteur, ce n’est pas rien. Mais cette tendance s’observe depuis un bon moment.

Ça fait plusieurs années que les «exclusivités» temporaires sur consoles s’enchaînent. Pensons à Forza Horizon 5, de Xbox, lancé sur PS5 en avril. Ou à l’excellent Sea of Thieves, qui était un choix parfait pour le multiplateforme avec ses modes coopératifs amusants. Xbox a exploré l’ouverture de son catalogue un peu plus que Sony, qui continue de protéger des exclusivités phares comme Ghost of Tsushima ou The Last of Us.

Avec Helldivers 2, on parle d’une des seules sorties Sony sur Xbox qui n’est pas accompagnée d’un autre éditeur. On a vu MLB The Show débarquer sur Xbox et même Nintendo Switch, mais la série demeure distribuée en partie avec Major League Baseball. Il est donc raisonnable d’observer cette stratégie de Sony avec un certain optimisme. Les exclusivités finiront peut-être par devenir une chose du passé.

Ce qui est certain, toutefois, c’est que des joueurs pourront dès mardi essayer des jeux qui leur étaient autrefois inaccessibles. Ça, c’est toujours une bonne chose.

L’avenir des consoles demeure nébuleux. Xbox se tourne vers le jeu en mode portable en collaboration avec ASUS, Nintendo bat des records avec la Switch 2 (et ses exclusivités que vous ne verrez jamais ailleurs), Sony augmente les prix de la PS5, et pendant ce temps, les grands studios AAA multiplient les licenciements. C’est une période très étrange. Le démantèlement progressif des exclusivités n’est peut-être que le début d’un bouleversement encore plus grand.

Peut-être qu’un jour pas trop lointain, on va pouvoir suggérer un jeu à un ami sans devoir finalement dire: «Ah scuse, c’est juste sur PS5!»