La grève générale illimitée s'amorce dans 400 CPE
TVA Nouvelles
Les travailleurs et travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) amorcent une grève générale illimitée ce matin.
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Les parents des enfants qui fréquentent ces 400 établissements doivent trouver une solution de rechange, puisque les CPE demeureront fermés jusqu’à nouvel ordre.
Les augmentations salariales des autres employés des CPE constituent le principal point d’achoppement des discussions, en plus des ratios, du temps de préparation des dossiers, de la gestion de la cuisine et de la bonification du régime d’assurance collective.
Dans un communiqué publié hier soir, le syndicat a indiqué que les parties patronales et syndicales étaient près d’une entente quant à la rémunération des éducatrices, mais que plusieurs autres enjeux n'étaient pas réglés.
Pour leur part, les travailleuses des CPE représentés par la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ), affiliée à la CSQ, ont décidé de ne pas débrayer mercredi.
Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Gabrielle Dumoulin, maman membre des «Parents au bout du rouleau de la conciliation travail-COVID-grève-famille», sur QUB radio:
«On est rendu à 30$ de l’heure», dit la ministre LeBel
Même si la dernière offre de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, pour les éducatrices représente une augmentation de 23%, les négociations ne sont pas terminées.
Pourtant, Sonia LeBel croit qu’elle répond à toutes les demandes des éducatrices et montre qu’elle valorise ce métier par les dernières offres du gouvernement.
«J’ai été surprise de recevoir des messages provenant de différentes sources m’indiquant que les éducatrices étaient étonnées de m’entendre dire qu’on avait offert 30$ de l’heure. Oui on est à 30$ de l’heure pour les éducatrices, jusqu’à 23% d’augmentation, à terme ça peut même représenter jusqu’à 64 000$ par année pour les éducatrices», mentionne Mme LeBel.
Du côté de la CSN, on critique le manque d’ouverture envers les autres métiers, comme ceux des employés de la cafétéria, de l’entretien et de l'administration.
«On a rencontré tous nos membres la semaine dernière en assemblée générale et il a été présenté exactement l’offre qu’on a sur la table, donc le 30$ de l’heure a été présenté à nos travailleuses et ce qu’elles ont dit en majorité c’est "OK c’est beau pour le salaire, mais il n’a rien d’autre autour, on a besoin d’aide et de soutien et il n’a rien pour nos collègues de travail 6 à 9% ce n’est pas suffisant"», explique Stéphanie Vachon, représentante de la CSN.
De passage au TVA Nouvelles 18h, Sonia LeBel a affirmé qu’elle n’allait pas donner la même augmentation aux métiers de soutien.
«On est à 9,3% alors que pour la grande vaste majorité des groupes qui ont été non priorisés [...] on fait également un effort marqué pour la grande catégorie de soutien, mais c’est très clair pour moi depuis le début qu’on ne pourra pas faire le même effort de rehaussement que celui qu’on a fait pour les éducatrices», souligne la ministre.
Les parents pourraient être forcés de trouver un plan B pendant quelques semaines, car les deux partis ont confirmé à Pierre Bruneau qu’ils n’allaient pas céder sur leurs priorités.
«On continue d’espérer, mais là on est face à une impasse et la réponse qu’on a c’est "Non on ne bougera pas", donc nous on va continuer à négocier et nos travailleuses sont très motivées et on va continuer à demander d’avoir un rattrapage pour nos autres appellations», raconte la représentante syndicale.