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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

La grève chez Olymel a coûté 20 millions $ aux producteurs de porcs

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Agence QMI

2022-04-20T02:21:01Z
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La grève à l’usine d’abattage d’Olymel de Vallée-Jonction, qui s’était étiré pendant quatre mois au printemps et à l’été dernier, a coûté quelque 20 millions $ aux producteurs de porcs du Québec.

C’est à tout le moins ce qu’a révélé le directeur général des Éleveurs de porcs du Québec, Alexandre Cusson, en entrevue à l’émission «À vos affaires» mardi soir.

Cette facture s’explique par le coût plus élevé de transport des porcs qui ont dû être envoyés en Ontario, dans les provinces de l’Ouest ou aux États-Unis pour être abattus.

«C’est ce que prévoit la convention de mise en marché des porcs, qui existe depuis plusieurs années», a expliqué M. Cusson.

Grosso modo, ce surcoût représente une perte de 3 $ par porc pendant une année, a évalué le directeur général, un montant qui peut être difficile à absorber pour les producteurs.

Ce déboire s’ajoute à une baisse du coût de vente des porcs de 40 $ qu’ont dû éponger les producteurs ce printemps, malgré les effets de l'inflation qui poussent leurs coûts de production vers le haut. Cette décision, prise par les Éleveurs de porcs, s’explique par le fait que plusieurs acheteurs, dont Olymel, menaçaient de diminuer leurs achats.

Monopole

Il faut dire que les producteurs sont à la merci des abattoirs et n’ont guère de contrôle sur le prix de leurs animaux.

«Il faut savoir que le marché a beaucoup changé; on est passé d’une situation où il y avait plusieurs acheteurs, plusieurs abattoirs, à une situation où un seul des acheteurs contrôle 80 % des achats», a exposé M. Cusson.

Ainsi, pendant la grève - la plus longue qu’ont eu à traverser les Éleveurs de porcs -, les producteurs n’avaient pas vraiment d’autre choix que de garder leurs animaux.

«Quand on garde le porc à la ferme, ça veut dire aussi qu’on le nourrit plus longtemps, ce sont des coûts supplémentaires. Les porcs qu’on ne vend pas, ce sont des liquidités de moins. [...] C’est une période difficile pour les éleveurs», a commenté Alexandre Cusson.

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