La gauche a trahi la souveraineté
La gauche, maintenant, utilise la souveraineté comme monnaie d’échange


Richard Martineau
À force de vivre avec quelqu’un qui passe son temps à nous dénigrer, à nous dire qu’on est laid, stupide et incapable de nous prendre en main, on finit par croire que notre dénigreur a raison et qu’on est effectivement laid, stupide et incapable de nous prendre en main.
C’est ce qui est arrivé avec la gauche québécoise.
PABLO EST CONTENT!
Il fut un temps où la gauche québécoise était souverainiste.
«Quitter le Canada? Mais oui, sans hésitation! La question se pose-t-elle vraiment? Avons-nous le choix si nous voulons survivre comme peuple? Si nous voulons protéger notre langue, notre culture?»
La souveraineté, pour la gauche, était alors non négociable.
On ne partait pas pour construire un pays exemplaire, qui nous vaudrait l’admiration du monde entier. On partait pour construire un pays, point.
Pour être chez nous.
Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître.
Quand le mot «nous» n’était pas toxique.
Quand la célébration de l’identité n’était pas seulement bonne pour les «autres», mais pour nous aussi.
Quand on se méfiait des extrémistes religieux.
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Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais la gauche québécoise (comme Sainte Manon Massé et 96% du bottin UDA) a bu le Kool-Aid et a intériorisé toutes les critiques que les fédéralistes ont lancées au fil des ans aux souverainistes.
Vous écoutez un artiste parler de souveraineté, aujourd’hui, et vous avez l’impression d’entendre Jean Chrétien ou Pablo Rodriguez.
Mais avec des tatouages japonais sur les bras et un anneau dans le nez.
Les souverainistes sont racistes, fermés, intolérants, xénophobes, chauvins, doctrinaires, fanatiques, dogmatiques, sectaires...
Si on se sépare du Canada, bon Dieu, qui va nous protéger contre nos plus bas instincts, hein?
Vous savez comment nous sommes, nous, les Québécois! Une tribu ignare qui se méfie des autres! Des consanguins qui lisent tous les mêmes livres et qui se marient entre cousins, comme disait Dany Laferrière!
La gauche, maintenant, négocie son appui à la souveraineté.
«Je vais voter Oui si vous me promettez qu’il y aura plus de pistes cyclables! Des centres d’injection supervisée à chaque coin de rue! Une trans voilée à la tête du ministère de la Condition féminine!»
«On veut une souveraineté inclusive!
— C’est quoi, ça, une souveraineté inclusive?
— Qui inclut tout le monde!
— Mais si quelqu’un ne veut pas s’inclure?
— Ben, il faut s’ouvrir encore plus pour qu’il se sente bienvenu! C’est à nous de faire en sorte qu’il se sente chez lui! C’est à nous de nous ouvrir à lui!»
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LE FARDEAU DE LA PREUVE
En fait, sans qu’on s’en aperçoive, subrepticement, la gauche a renversé le fardeau de la preuve.
Ce n’est plus aux fédéralistes de nous prouver que rester dans le Canada serait bon pour nous, c’est aux souverainistes de nous prouver que partir est une bonne idée!
La gauche se croit prudente, alors qu’elle est en fait peureuse.
À force de voir des racistes et des fascistes partout, elle tremble dans ses culottes dès que quelqu’un brandit la fleur de lys.
Les artistes sont contre le Canada.
Tout contre.
Collés en boule contre Radio-Canada et Téléfilm et le Conseil des arts.