Party d’influenceurs à Tulum: une future avocate filmée avec un string au visage poursuit le Barreau
Michael Nguyen, Agence QMI
Une aspirante avocate qui avait été vue avec un string en guise de masque lors du party d’influenceurs à Tulum vient d’intenter une poursuite civile contre le Barreau, à qui elle reproche de trop tarder pour lui permettre d’exercer son métier.
«Si le refus ou la négligence d’agir du Barreau devait perdurer davantage, cela viendrait potentiellement mettre en péril son droit durement acquis d’accéder à la profession d’avocat», affirme Frédérique Dumas-Joyal dans une demande de pourvoi rendue publique ce lundi au palais de justice de Montréal.
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Mme Dumas-Joyal avait fait les manchettes au début de l’année, alors qu’elle avait participé au fameux vol à bord d’un avion de Sunwing. Lors de ce trajet nolisé vers Tulum, au Mexique, plusieurs influenceurs avaient été vus en train de briser de nombreuses règles, que ce soit en buvant de l’alcool ou en vapotant en vol.
«Le voyage a pris une tournure inattendue et a ensuite fait l’objet d’une crise médiatique», indique sobrement Mme Dumas-Joyal.
String rouge
Mais si cette dernière a fait les manchettes, c’est en raison d’une courte vidéo réalisée à Tulum et publiée en ligne où on la voit porter un string rouge en guise de masque.
«Une piña colada», lance-t-elle en s’esclaffant, accoudée dans un bar de Tulum.
Cette vidéo a fait le tour du web et lui a même coûté son emploi à l’Autorité des marchés financiers [AMF], qui, elle, n’a pas rigolé.
«En lien avec cet événement, elle a déposé une déclaration sous serment relatant les circonstances, ses regrets et les leçons qu’elle en a tirées», peut-on lire dans le document de cour.
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Cotisations
Le congédiement de Mme Dumas-Joyal a toutefois eu une conséquence qu’elle n’imaginait pas. Elle était fraîchement diplômée de l’École du Barreau, et l’AMF devait payer ses cotisations, ce qui ne semble pas avoir été fait.
Et comme elle avait changé sa biographie Instagram pour passer de «future avocate» à «avocate», cela lui a causé des problèmes. Elle a ensuite arrangé la situation, mais, au moment de la poursuite, elle n’était toujours pas inscrite au Tableau de l’Ordre, si bien qu’elle ne peut toujours pas exercer la profession d'avocat.
Estimant qu’il s’agit d’une injustice, elle a donc intenté un recours en justice.
«Les motivations profondes qui la poussent à agir en l’instance, dans le respect des institutions et de la primauté du droit, tirent leur source de toutes les années de travail qu’elle a consacrées à l’étude du droit et à l’apprentissage de la noble profession d’avocat», assure-t-elle dans sa demande, qui devrait être prochainement présentée à un juge de la Cour supérieure du Québec.