La fusion US Steel et Nippon Steel progresse avec un accord sur la sécurité nationale

AFP
Le président américain Donald Trump a signé vendredi soir un décret portant sur la fusion entre les sidérurgistes américain U.S. Steel et japonais Nippon Steel, plus particulièrement consacré à des garanties en matière de sécurité nationale des États-Unis.
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Après moult rebondissements depuis l’annonce de la transaction à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) en décembre 2023, le président avait donné son assentiment le 23 mai en annonçant un «partenariat» entre les deux entreprises.
Cet accord, dont il n’avait pas précisé les contours exacts, doit permettre à «U.S. Steel de rester américain et de conserver son siège dans la grande ville de Pittsburgh», en Pennsylvanie (est), avait-il fait valoir.
Mais restait en suspens les aspects de sécurité nationale qui avaient poussé son prédécesseur démocrate Joe Biden à bloquer la fusion le 3 janvier, quelques semaines avant son départ de la Maison-Blanche.
Après s’y être lui-même opposé pendant la campagne électorale, Donald Trump avait lancé début avril un processus de réexamen du projet.
Le décret de vendredi requiert de l’acquéreur et d’U.S. Steel de mener à bien leur transaction en collaboration avec le ministère du Commerce, entre autres entités officielles américaines, et de «respecter par la suite un accord de sécurité nationale (NSA) soumis à l’acheteur et à U.S. Steel par le gouvernement des États-Unis le 13 juin 2025».
Une nouvelle fois, l’exécutif ne fournit pas de précision sur le contenu de ce NSA.
Le président affirme dans son texte qu’«il existe des éléments crédibles» le conduisant à conclure que Nippon Steel «pourrait prendre des actions menaçant de nuire à la sécurité nationale des États-Unis».
Mais la Commission des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), chargée d’évaluer les conséquences sur la sécurité nationale de rachats d’entreprises américaines par des groupes étrangers, a recommandé des conditions permettant «d’éliminer de manière adéquate» ce risque, explique-t-il dans son décret, se réservant le droit d’en prendre d’autres à l’avenir «pour protéger la sécurité nationale» du pays.