Nucléaire: la France envoie «des produits médicaux», dont de l’iode, à l’Ukraine
AFP
La France a envoyé à l’Ukraine «différents produits médicaux», dont de l’iode, pour qu'elle se prémunisse contre le risque d’un accident nucléaire lors des combats contre l’armée russe, a indiqué son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dimanche soir.
• À lire aussi: Le réseau social TikTok annonce suspendre la création de nouvelles vidéos en Russie
• À lire aussi: Une manifestation pour une zone d'exclusion aérienne en Ukraine
• À lire aussi: Le Danemark organisera un référendum pour rejoindre la politique de défense de l'UE
«Oui, on a envoyé différents produits médicaux», a déclaré M. Le Drian sur la chaîne France 2, en réponse à une question sur l’envoi d’iode à l’Ukraine.
«On a envoyé beaucoup d’équipements médicaux, ça en fait partie», a-t-il confirmé, par la suite, sur la chaîne France 5.
Auparavant, l’ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, avait fait état, sur la chaîne BFMTV, de la fourniture dans les prochains jours de «2,5 millions de doses d’iode pour pouvoir parer à tout danger nucléaire».
C’est le président français, Emmanuel Macron, qui a pris l’initiative d’un nouvel entretien téléphonique dimanche avec le président russe, Vladimir Poutine, pour garantir «la protection nucléaire», a souligné M. Le Drian sur France 2.
«Le président Macron a pris l’initiative, avec l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], d’avoir sept ou huit points majeurs sur lesquels il faudrait que les deux parties s’entendent, pour respecter la souveraineté ukrainienne sur ses propres centrales, mais aussi la sécurité sur l’ensemble du territoire et aussi sur l’ensemble européen», a-t-il précisé.
«Ces positions-là, je crois que le président Poutine les a acceptées, en tout cas on verra demain [lundi], puisque les gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique vont se réunir demain», a indiqué le chef de la diplomatie française.
Lors de cette conversation de 1h45, M. Macron a réitéré sa «grave préoccupation» pour la sécurité des sites nucléaires, après le bombardement, le 4 mars, de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d’Europe, selon un communiqué de la présidence française.
M. Poutine s’est dit «prêt à respecter les normes de l’AIEA pour la protection des centrales» et il a donné son accord pour «qu’un dialogue s’engage entre l'AIEA, l'Ukraine et la Russie pour que les centrales soient mises en sécurité», a affirmé la présidence française à la presse.