André Arthur aura polarisé ses auditeurs et l’opinion publique à Québec durant toute sa carrière. Le controversé animateur de 78 ans a été emporté hier par la COVID-19. 

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Claude Thibodeau, qui a été propriétaire de stations de radio dans la Vieille Capitale et qui œuvre dans le monde des médias depuis plusieurs décennies, n’est pas tendre à l’endroit d’André Arthur. 

«C’est un communicateur avec un talent comme il y en avait un par siècle dans une ville comme Québec. Mon problème, c’est la façon dont il a asservi son talent, c’est sa formidable malhonnêteté intellectuelle. Les gens qui l’ont côtoyé, qui étaient ses amis jetables, ils vont témoigner de ça», appuie M. Thibodeau.

Il a même été le patron d’André Arthur à la radio durant quelques mois à CHRC. «C’est une impossibilité technique, car tu ne peux pas être le patron d’André Arthur. C’est impossible, car quand tu veux appliquer une façon de faire qui promeut les intérêts de l’entreprise, tu te heurtes à ses intérêts à lui», lâche-t-il.

Carrière qui battait de l'aile     

Manifestement, les deux hommes n’étaient pas des amis. «Ça ne m’a pas empêché de le côtoyer durant des années. Je suis même allé prendre un café avec lui, il n’y a pas si longtemps pour lui proposer une idée pour relancer sa carrière qui battait de l’aile», ajoute Claude Thibodeau.

Ce dernier reconnaît toutefois qu'André Arthur surnommé «Le roi Arthur» à Québec avait un auditoire fidèle et d’excellentes cotes d’écoute. Il a longtemps dominé le marché. 

«Nous n’étions pas à la gorge l’un de l’autre, il ne m’aimait pas particulièrement, je le lui rendais bien. Cela dit, il est impossible de ne pas souligner sa formidable domination des ondes pendant 8-10 ans à Québec», fait savoir Claude Thibodeau. 

C''est sûr Twitter qu’André Arthur a annoncé son propre trépas, hier. «Aujourd’hui, le 8 mai 2022 à l’hôpital Laval, je suis mort. Je laisse dans le deuil mon fils René (Jade), mes 3 merveilleux petits enfants, ma fille Pascale (Louis), ma tendre Lucy et mon frère Louis (Réjane)», pouvait-on lire dans son gazouillis.