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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

La formation métal-alternative californienne Deftones était de retour à Québec, au Centre Vidéotron, après 27 ans d’absence.

Photo fournie par le groupe (crédit Velvet Hammer)
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Photo portrait de Yves Leclerc, Agence QMI

Yves Leclerc, Agence QMI

2025-09-08T03:13:54Z
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Trois formations. Trois styles totalement différents. Du gros rock punk pesant et bruyant avec The Barbarians of California, les sonorités électros envoûtantes de Phantogram et l’énorme déflagration de métal alternatif des Deftones en conclusion. Il y en avait pour tous les goûts en ce beau dimanche soir au Centre Vidéotron.

Il n’y avait pas énormément de monde, cependant, pour le retour des Deftones, 27 ans, après leur seul et unique passage à Québec. Une courte prestation offerte le 26 juillet 1998, en extérieur, lors du Vans Warped Tour sur le site d’ExpoCité. Dimanche, dans l'amphithéâtre, il y avait cinq mille personnes. Peut-être un peu plus.

Groupe phare de la scène métal alternative, la bande à Chino Moreno demeure encore, après toutes ces années, un secret trop bien gardé. Une formation sous-estimée.

Accompagnés par un imposant dispositif scénique avec un immense plateau, des surfaces de projection, des colonnes lumineuses verticales, des rampes d’éclairage en mouvement et du gros son, les Deftones ont été impressionnants. Dès les premières mesures de Be Quiet and Drive (Far Away) qui a lancé cette prestation de presque deux heures.

Moreno était déchainé. Il saute. Il monte sur les moniteurs, arpente la scène de gauche à droite et saute sur place. Très dynamique.

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Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

Des oiseaux volent sur la surface de projection, les couches de guitares sont bien lourdes, les gens sautent sur place sur le parterre. Difficile de ne pas être envahi par des frissons. My Own Summer a suivi, histoire d’en ajouter une couche de plaisir. Un départ canon.

« Je ne peux pas croire que nous sommes un dimanche. Ça ressemble plus à un vendredi soir », a lancé, lors d’une de ces rares interventions, le chanteur aux origines mexicaines et chinoises.

La voix du chanteur est un peu étouffée par les multiples couches de guitares, mais ça, ça fait aussi partie du son des Deftones. C'était très fort.

Les sonorités sont très lourdes, parfois violentes et aussi très douces, comme durant Sextape, Digital Bath et l’immense et intense Change (In the House of Flies). La cadence rythmique, produite par les cinq musiciens, durant Swerve City, est juste précise et infernale.

C’est livré avec énormément d’intensité, même si certaines sonorités, par moment, finissent par un peu se ressembler. Un minuscule bémol parce que cette prestation offerte par les Deftones était tout simplement géniale.

Une soirée qui a pris fin avec la présence du duo Phantogram pour l’interprétation de Cherry Wave et suivi du doublé Engine No 9 et 7 Words. Espérons, maintenant, qu’il ne faudra pas attendre un autre 27 ans avant de les revoir.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

Les barbares de Québec

Trente petites minutes. C’est tout ce que ça a pris aux Barbarians of California, le nouveau jouet d’Aaron Bruno, chanteur d’AWOLNATION, pour enflammer le Centre Vidéotron. 

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Baptisée par le chanteur, pour l’occasion, The Barbarians of Québec, la formation a livré une vive prestation bien « punk », avec de grosses guitares bien pesantes et abrasives.

Mené de main de maître par Aaron Bruno, qui a raconté que son groupe, encore tout jeune, est le préféré du moment d’Anthony Kiedis des Red Hot Chili Peppers.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

En bretelles, jeans, chandail blanc et des pansements au-dessus de l'oeil gauche, Bruno été faire la connaissance de quelques spectateurs, durant le titre Modern Fashion. Menés de main de maître par le chanteur, les Barbares de Québec n’ont pas raté leur entrée. C’était énergique, intense et incandescent. Ça rentrait au poste et pas à peu près.

Le choc Phantogram

Après cette furie sonore, la « dream pop » et l’electronica de Phantogram tombaient à point.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

Sarah Barthel et Josh Carter nous ont amenés sur d’autres territoires. Le choc des sonorités un peu plus « pop », sans être bonbons, a certainement été tranchant pour le public carburant au son plus heavy. Le duo new-yorkais a été très envoûtant, captivant et il a attiré l'attention avec ses superbes sonorités électros, parfois éthérées, comme celles des pièces Funeral Pyre, Happy Again et Ashes. Une superbe découverte en ce qui me concerne.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

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