La Fondation de la faune poursuit son travail pour vous


Julien Cabana
Depuis 1984, la Fondation de la faune fournit de l’aide financière et technique à des organismes pour que ces derniers réalisent des projets de protection d’aménagement et de mise en valeur de la faune et de son habitat. En bout de piste, chasseurs et pêcheurs en sont les heureux gagnants.
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Chaque année, des centaines de projets sont soutenus aux quatre coins du Québec. Ils visent entre autres, l’aménagement et la restauration d’habitats aquatiques, de milieux humides et de boisés, l’aménagement et la restauration de sites pour favoriser la connectivité des habitats fauniques ou encore la réalisation d’aménagements forestiers qui tiennent compte des besoins de la faune. Ce ne sont là que quelques exemples.
L’habitat du poisson est au cœur des actions de la Fondation depuis ses débuts. Le premier programme d’aide financière qui a été mis en place est toujours en force. Il s’agit du programme d’Amélioration de la qualité des habitats aquatiques (AQHA). Il soutient la réalisation de projets qui visent à conserver, améliorer ou restaurer l’habitat des poissons d’intérêt pour la pêche sportive dans le but d’augmenter la productivité. Depuis 1987, le programme a soutenu 1346 projets, soit 22 % des projets soutenus par la Fondation, pour un investissement de 16 082 496 $.
Au fil des ans, de nombreux projets ont été ajoutés pour le soutien d’actions en milieu aquatique. On peut penser au Programme pour la conservation du lac Saint-Pierre par exemple, ou encore au Programme Hydro-Québec pour la mise en valeur des milieux naturels.
EXEMPLES DE PROJETS FINANCÉS
L’action de la Fondation sur l’habitat du poisson est vaste et porte sur plusieurs espèces.
Dans le cas de la truite mouchetée, on peut prendre en exemple la rivière Prévost-Gilbert, qui avait subi une excavation majeure il y a une vingtaine d’années, afin d’éviter les débordements. Cela a grandement modifié sa configuration, qui est caractérisée aujourd’hui par un parcours plus uniforme et beaucoup moins profond. La rivière offre moins d’abris, de frayères et de fosses pour la truite mouchetée, affectant ainsi la reproduction de l’espèce et la rendant plus vulnérable à la prédation.
Le projet du Comité de bassin de la rivière Chaudière vise à diversifier la configuration de la rivière, afin de favoriser le développement et la libre circulation de la population de truites mouchetées.
On peut aussi mentionner le projet du touladi dans le lac Témiscouata. Lors d’un inventaire effectué en 2013, on a constaté que le recrutement naturel était faible pour la population de touladis. L’association Chasse et Pêche du Témiscouata et ses partenaires ont procédé à l’aménagement d’une frayère à proximité d’une frayère naturelle existante. Le but était d’aider à la reproduction de l’espèce.
Il y a plusieurs autres exemples, comme le projet de l’Association de protection de la rivière Saint-Jean pour la préservation des saumons ou encore le projet d’acquisition de l’île aux Noyers située à Saint-Ignace-de-Loyola, qui permettra de maintenir une prairie humide pour les espèces de poissons d’intérêt du lac Saint-Pierre.
Toutes ces interventions sont faites dans le but d’assurer le succès lors des excursions de pêche sportive.
LES JEUNES
Le programme d’aide le plus connu de la Fondation, Pêche en herbe, permet aux jeunes de 6 à 17 ans des quatre coins du Québec de vivre une journée d’initiation à la pêche sportive en été comme en hiver. C’est aux abords d’un plan d’eau qu’ils découvriront les rudiments de la pêche, de la biologie du poisson jusqu’aux responsabilités d’un bon pêcheur. Au terme de l’activité, tous les jeunes initiés recevront leur certificat de Pêche en herbe, qui fera office de permis de pêche valide jusqu’à leurs 18 ans.

Réalisé en collaboration avec Canadian Tire et le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le programme a permis d’initier plus de 360 000 jeunes depuis 1997.
Depuis sa création, la Fondation a versé plus de 122 $ millions de dollars en soutien financier pour près de 9000 projets, dont 6112 projets de conservation et d’aménagement d’habitats fauniques.