La fois où j’ai rencontré Andy Reid (ou presque)!


Stéphane Cadorette
KANSAS CITY | L’entrevue était prévue aux aurores, beaucoup trop tôt, au centre-ville de Kansas City. Rien de bien grave après tout. Quand on s’en va à la rencontre de quelqu’un qui a de nombreux engagements comme l’entraîneur-chef des Chiefs Andy Reid, on prend ce qui passe.
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Une fois arrivé sur place, le constat est saisissant. Les petites lunettes sont bien en place sur le bout de son nez, tout comme sa velue moustache, si caractéristique du personnage. Vêtu comme toujours de son manteau et de sa casquette rouges, ornés du logo des Chiefs, il me rejoint d’un pas lent et de sa démarche quelque peu «chaloupeuse».
Pour me serrer la pince, il replace sa typique feuille de jeux dans son autre main, et c’est le début d’une belle discussion.
Aussi bien vous confier tout de suite un petit secret qui reste entre vous et moi, bien sûr. Le Andy Reid avec qui j’ai rendez-vous, ce n’est pas le vrai Andy Reid.
Mais je vous assure, c’est tout comme!
Un sosie identique

Les plus fervents parmi vous l’ont sans doute déjà aperçu à la télévision. Ou peut-être même que vous faites partie des 700 000 individus qui le suivent sur ses différents réseaux sociaux.
On parle de celui qui se surnomme «Almost Andy Reid» (Presque Andy Reid) et qui ressemble comme c’est inimaginable au corpulent coach des Chiefs.
De son vrai nom Matt Black, il est littéralement le sosie du pilote des doubles champions en titre, avec un look et des manières identiques. Il s’est hissé au rang de véritable célébrité à Kansas City dans les dernières années.
«Je fêtais l’Halloween il y a environ six ans. J’avais une grosse barbe à l’époque et j’ai décidé de la raser. Pour une raison que j’ignore, j’ai gardé la moustache, et quand j’ai regardé dans le miroir, ça m’a frappé. Je me suis écrié: “Oh mon Dieu, je suis Andy Reid!”», m’explique le sympathique personnificateur dans un éclat de rire.
Une vraie business
Le jour, Matt Black occupe un travail tout ce qu’il y a de plus sérieux comme vice-président aux ventes dans une entreprise. Le soir, croyez-le ou non, il est chanteur d’opéra, comme baryton.
C’est dans ses temps libres qu’il s’amuse à imiter Reid et c’est cette portion de sa triple vie qui l’a littéralement rendu viral. Il ne compte plus le nombre d’apparitions publiques qu’on lui demande de faire.
«C’est devenu une vraie business pour moi et je commence à en tirer des revenus intéressants. Les gens ici sont passionnés de leur équipe, et de mon côté, j’aime rencontrer tout le monde. Peut-être même les fans des Raiders!» lance à la blague le verbomoteur.
C’est d’ailleurs l’unique aspect qui distingue «Presque Andy Reid» du vrai Andy Reid. L’entraîneur des Chiefs est un homme de peu de mots, et sa voix est plus rugueuse que celle de son personnificateur, qui essaie quand même.
Sinon, aucune manière de différencier les deux Reid. Plusieurs autres ont essayé depuis, mais personne n’approche «Presque Andy Reid».

«On me confond tout le temps avec le vrai Andy. Ça m’est arrivé encore ce matin en venant te rencontrer. Sur le coup, les gens semblent super gênés en me voyant, comme s’ils étaient devant une vedette d’Hollywood. Ils me dévisagent, et quand ils se décident à m’aborder, j’ai beau leur dire que je suis un personnificateur de coach Reid, mais ils ne veulent pas me croire. Ça me fait toujours rire», me dit-il tout bonnement.
«Presque Andy» avec le vrai

Pour Matt Black, cette ressemblance frappante avec Andy Reid est un véritable cadeau du ciel. Celui qui a déménagé de l’Ohio vers Kansas City en 1981 est immédiatement devenu un mordu des Chiefs et assiste à tous leurs matchs locaux depuis.
Quand Reid a passé les 14 premières années de sa carrière d’entraîneur-chef à Philadelphie aux commandes des Eagles, Matt Black le suivait comme il suit toutes les équipes de la NFL, mais il ne se doutait jamais qu’il aboutirait à la tête de ses Chiefs. Ni du fait que sommeillait en lui sa doublure.
Et d’ailleurs, c’est au sens propre comme figuré. Baker est devenu rien de moins que la doublure de l’entraîneur dans ses publicités pour State Farm ou Snickers. Sans blague!
«Ça m’a donné l’occasion de rencontrer Andy. C’est souvent moi qui suis là dans différents plans, et quand c’est le moment de parler, c’est lui qui revient devant la caméra. C’est aussi lui, et pas moi, qui a la chance de manger tous les cheeseburgers! C’est sur ma to do list d’en manger un avec lui un jour», raconte-t-il.
«Coach Reid est tellement authentique! Le premier truc qu’il m’a demandé quand il m’a rencontré, c’est si j’allais pouvoir chanter l’opéra pour l’équipe! Ça démontre qu’il est au courant de l’histoire de chaque personne avant une rencontre. Il est prêt comme il se prépare pour un match», s’étonne-t-il.

Un beau souvenir...
Avant de quitter Andy – que dis-je, Matt – je lui ai demandé un petit selfie. Pour m’amuser, j’ai ensuite envoyé la photo à plusieurs proches, qui ont tous eu la même réaction initiale, m’implorant de conserver précieusement cette photo avec un entraîneur de la NFL.
Je peux seulement leur répondre que Matt Black ne sait absolument pas coacher, mais qu’il fait quand même une maudite bonne job!