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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

La fièvre des séries s’empare du Canada: le Whiteout, c’est comme «un éclair qui traverse le corps», soutient Haydn Fleury

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2025-05-09T19:30:00Z
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WINNIPEG | Plus de 15 000 personnes vêtues de blanc dans un aréna, ça fessait dans un écran cathodique. Ça fesse encore plus en HD ou en 4K.

Mais ce n’est rien à comparer au sentiment d’y être en personne. Même pour les joueurs.

«Ce que l’on voit à la télé ne rend pas nécessairement justice à la réalité. Toutes ces personnes habillées en blanc, ça donne un effet de brillance. C’est comme si la patinoire s’illuminait, comme si l’aréna était plus clair», a expliqué Adam Lowry.

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Le capitaine des Jets n’en est pourtant pas à ses premiers coups de patin dans l’uniforme de l’équipe manitobaine. Il était de la première formation des Jets, version 2.0, à prendre part aux séries éliminatoires, au printemps de 2015.

Il était donc là, en 2018, lorsque le groupe a atteint la finale de l’Association de l’Ouest. Néanmoins, il assure que c’est une ambiance à laquelle il est difficile de s’habituer.

«C’est une expérience unique. C’est l’amphithéâtre le plus petit de la ligue, donc ça donne l’impression que les spectateurs sont directement au-dessus de nous», a mentionné l’attaquant de 32 ans.

Réaction inattendue

Dylan DeMelo, qui a porté les couleurs des Sharks et des Sénateurs avant d’être acquis par les Jets en février 2020, abonde dans le même sens.

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«Les matchs de séries éliminatoires ici sont assurément les moments dont je me souviendrai le plus une fois ma carrière terminée, a déclaré le défenseur. Ça amène de la nervosité, de l’anxiété et de l’excitation, mais c’est tellement enivrant.»

Si des vétérans de 10 saisons dans le circuit Bettman continuent d’être impressionnés par le Whiteout, on ose à peine imaginer ce qu’un nouveau venu peut ressentir.

Âgé de 28 ans, Haydn Fleury n’est pas un jeune blanc-bec. Néanmoins, il reconnaît que sa première expérience, vécue lors du septième match face aux Blues, lui a procuré une dose de fébrilité inattendue.

«Jusque-là, je n’avais participé qu’au quatrième match [disputé à St. Louis]. Je n’avais donc pas été en mesure d’apprécier le phénomène à sa juste valeur», a-t-il raconté.

«Quand j’ai sauté sur la patinoire pour le début du septième match, c’était incroyable. J’ai senti une dose d’énergie nerveuse m’envahir. C’est comme un éclair qui traverse le corps. J’ai essayé de l’utiliser à mon avantage.»

Ne manque plus que la coupe

Ce que le défenseur semble avoir réussi à faire, considérant qu’il a été utilisé pendant 33 minutes au cours de ce match.

Cette rencontre fut sans doute la plus folle de l’histoire des Whiteout. Un septième match, un retard de deux buts avec deux minutes à écouler, un but égalisateur dans les trois dernières secondes et une victoire acquise en deuxième période de prolongation grâce à un but de Lowry.

«Mon beau-père était sur place. C’était la première fois qu’il assistait à un match de séries éliminatoires en personne. Il a capoté. Je lui ai dit: “J’espère que tu pourras battre ça dans un avenir rapproché.”»

La seule façon de pouvoir y arriver sera de gagner la coupe Stanley sur cette même patinoire.

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