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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Les grandes retrouvailles: la fête nationale 2022 dans les mots des artistes

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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2022-06-18T04:00:00Z
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Certains arrivent dans le métier, d’autres roulent leur bosse depuis les années 1970. Tous ont en commun le plaisir de retrouver les Québécois pour célébrer la fête nationale à l’occasion des spectacles à Québec et à Montréal. Voici ce que certains des artistes qui monteront sur scène le 23 juin avaient à dire à quelques jours des grandes retrouvailles.

• À lire aussi: Fête nationale du Québec: les grandes retrouvailles sur les Plaines et à la place des Festivals

FouKi : À la Saint-Jean, ça prend le rap qui fait pop 

La vedette du hip-hop se réjouit que le rap prenne sa place à la fête nationale, tout en étant conscient que c’est sa version grand public qui est mise de l’avant dans ces événements.

«C’est un bon départ pour le rap d’avoir cette vitrine, mais ça ne change pas grand-chose pour le rap street. À la Saint-Jean-Baptiste, ils ne veulent pas du gros hip-hop avec de mauvais mots et ça ne changera pas de sitôt. Si je ne faisais pas Gayé, Copilote et Ciel, qui sont trois chansons assez pop, je ne serais peut-être pas là.»

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Richard Séguin : Plaidoyer pour plus de chansons francophones à la radio 

Traditionnellement, les stations de radio font tourner plus de chansons en français pendant la semaine de la fête nationale. Richard Séguin souhaite que cet élan d’amour pour la musique d’ici se poursuive toute l’année.

«Ed Sheeran et Rihanna n’ont pas besoin d’une diffusion supplémentaire. Par contre, ça prend une curiosité pour les artistes de la relève, pour ne pas qu’ils soient oubliés au bout d’un mois. Ça m’inquiète beaucoup. Quand tu es obligé d’exiger des quotas... Ça devrait être une question de fierté de s’entendre dans sa langue par des auteurs-compositeurs qui racontent notre réalité. Prendre le temps de les écouter et de faire leur promotion, ça devrait être un mécanisme normal.»

Salebarbes : l’antidote à la pandémie 

Le groupe Salebarbes était déjà reconnu pour le caractère hautement festif de ses prestations avant la pandémie. Les cinq Acadiens, honorés d’avoir été choisis pour être les hôtes de la fête nationale sur les plaines d’Abraham, ne le seront certainement pas moins maintenant que la vie reprend un cours plus normal et qu’ils ont le vent dans les voiles.

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Jonathan Painchaud : «Nous proposons quelque chose qui est un antidote à la pandémie. Nous avons essayé de garder le flambeau allumé même si nous étions séparés, on a profité de toutes les petites fenêtres qui étaient disponibles pour faire des spectacles entre deux pénitences. Chaque fois qu’on recommençait la tournée, c’était de plus en plus gros et les gens s’identifiaient à ça. C’est comme si Salebarbes était devenu un radeau d’espoir. Alors, quand on a reçu l’appel pour participer à cette première fête nationale en présentiel, c’était certain qu’on allait être là. D’autant plus que ce qui nous a fait le plus mal durant la pandémie, c’est de ne pas pouvoir remplir notre fonction sociale de rassembler les gens et les rassurer au moment où tout le monde en avait besoin. Là, on l’a cette occasion et on s’en va le faire.»

Roxane Bruneau : «La première fois, j’étais traumatisée» 

Roxane Bruneau prend comme une belle tape dans le dos le fait que les organisateurs de la fête nationale aient pensé encore à elle pour participer au spectacle. En espérant qu’elle sera plus calme, cette fois...

«La première fois, il y a trois ans, j’étais traumatisée, il y avait tellement de monde. Ça fait cinq ans que je fais de la musique, et là-dessus, il y a eu deux ans et demi de pandémie, alors dans ma tête c’est comme si je commençais encore. Je me souviens d’avoir fait cinq ou six tounes puis d’être sortie de scène essoufflée comme si je n’avais pas respiré une fois.»

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Marjo : Lou-Adriane a un je-ne-sais-quoi 

Quelques mois après l’enregistrement du spécial télévisé Marjo - Amoureuse, à Télé-Québec, la rockeuse préférée des Québécois retrouvera la jeune Lou-Adriane Cassidy sur les plaines d’Abraham.

«Je l’ai rencontrée sur le plateau et je trouvais qu’on allait tellement bien ensemble. Nous avons 44 ans de différence, mais ça ne paraissait pas. La drive est là. C’est une belle fille qui s’exprime bien et elle a quelque chose, je ne sais pas c’est quoi, qui ne ressemble pas aux autres. Un passage du flambeau? J’aimerais bien ça, lui passer ma drive. En même temps, elle l’a déjà. Peut-être que ça lui donne le goût de continuer, par exemple.»

Michel Pagliaro : L’important, c’est de jouer 

Le vieux routier en a vu d’autres, des Saint-Jean-Baptiste. Blasé ? Pantoute. Il est heureux qu’on fasse encore appel à ses services, après toutes ces années. Ce qui compte, c’est de pouvoir monter sur scène.

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«T’es content quand tu es sur un show, peu importe lequel. Pour un artiste, se trouver du boulot et être capable de faire ce que tu aimes, c’est déjà un plus. Tout seul dans ton salon, ça rejoint moins de gens. C’est le fun de pouvoir faire la culbute devant le monde et si en plus, c’est la fête nationale, c’est un extra.»

Alicia Moffet : «Je suis quand même Québécoise» 

Étoile montante, Alicia Moffet trépigne à l’idée de côtoyer Roxane Bruneau, Sarahmée et FouKi, sur la scène de la place des Festivals, et se dit reconnaissante d’avoir reçu l’invitation même si elle chante surtout en anglais.

«Même si je chante en anglais, je suis quand même Québécoise. Sur les réseaux sociaux, je parle tout le temps en français. Je suis contente qu’ils aient pensé à moi, même si je n’ai pas encore de chansons en français. Ça s’en vient. Je m’en vais justement travailler là-dessus.»

Lou-Adriane Cassidy : « On se regardait dans les yeux » 

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Si Marjo est tombée en amour avec Lou-Adriane Cassidy lors de son spécial télé, l’inverse est aussi vrai. Les retrouvailles seront sûrement chaleureuses lorsque les deux voix, accompagnées de Sara Dufour, chanteront Amoureuse au spectacle de Québec.

«Elle me donnait de l’énergie, elle me regardait dans les yeux. C’était super inspirant. Je pense que nous avons eu toutes les deux un petit coup de cœur l’une pour l’autre. Nous étions ensemble, comme si on s’en foutait d’être too much. On faisait juste danser, chanter et avoir du fun. C’est quelque chose que j’essaye de développer et d’exploiter depuis quelques années.»

Sara Dufour : L’heureuse élue 

Pratiquement inconnue il y a quelques années à peine, la Jeannoise Sara Dufour trépigne à l’idée de vivre sa toute première fête nationale sur les plaines d’Abraham aux côtés d’artistes qu’elle admire.

«Partager la scène avec Richard Séguin, Marjo, Florent Vollant, qui sont des grands qui sont là depuis bien avant nous autres, c’est un privilège. J’ai accès à ça. On se croise souvent, on sait tous qui nous sommes, mais c’est rare qu’on ait la chance d’être rassemblés. L’an passé, j’ai fait la première partie des Cowboys Fringants au Centre Bell. Un monde s’ouvre pour moi. Je veux tout saisir et le vivre à fond. T’sé, l’expression beaucoup d’appelés, mais peu d’élus ? Ben, estie, je suis élue.»

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