La femme qui a accouché dans la rue déclarée non criminellement responsable
Amélie St-Yves
C’était le retour en cour mardi de la femme en situation d’itinérance accusée d’avoir voulu abandonner son bébé après avoir accouché en pleine rue le 1er janvier à Trois-Rivières. Elle a été déclarée non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux.
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Tant la défense que la Couronne ont exposé que la femme souffre de troubles psychiatriques sévères. Elle est atteinte de schizophrénie primaire et était en psychose au moment des événements. Son état n’était pas traité depuis quelques mois, et elle vivait dans la rue.
À noter qu’aucune drogue de rue n’a été détectée dans son sang à la suite des événements, même si la femme a reconnu consommer à l’occasion.
Il a été expliqué lors d’un procès par admission que la femme ignorait qu’elle était enceinte, même si elle s’est présentée au moins deux fois à l’hôpital à l’automne. Elle aurait notamment signalé avoir une bosse au ventre, mais on ne lui aurait pas fait passer de test de grossesse.
Le 1er janvier, elle accouche dans la rue d’un poupon prématuré de 30 semaines. Il lui semble inerte, selon ce qui a été dit au tribunal. Elle croit avoir fait une fausse couche et est prise de peur. Elle met des feuilles d’arbre sur le bébé pour le cacher et tente de fuir.
Des passants ont pu sauver le poupon.
L’accusée est traitée depuis le 10 janvier, et son état se stabilise. Elle nécessite toutefois toujours un suivi médical serré.
Elle devra rester détenue à l’hôpital et la Commission d’examen des troubles mentaux devra déterminer la suite des choses pour elle.