La fausse solution du salaire minimum

Joignant sa voix aux QS et CSN de ce monde, le Parti Québécois revendique maintenant une hausse du salaire minimum à 18 $ l’heure, pour répondre à l’inflation qui frappe durement les moins nantis.

Fausse bonne idée ou progressisme ?

Les salaires causent l’inflation

L’idée de hausser le salaire minimum serait intéressante si elle ne s’inscrivait pas dans un immense système économique où chaque domino qui tombe en précipite d’autres dans la chute.

La question du salaire minimum ne saurait se limiter au fait qu’il est impossible de vivre décemment avec un salaire de 14,25 $, 15 $ ou même 18 $ de l’heure. En effet, tous les salaires sont fixés sur des bases comparatives.

Combien un poste « vaut-il » par rapport à un autre ?

Quelle rémunération doit-on donner à un travailleur non spécialisé, comparativement à un travailleur spécialisé ?

Combien vaut l’expérience d’un travailleur après 20 ans comparativement à l’expertise d’un frais diplômé ?

Le salaire minimum a une incidence sur tous les salaires, et par extension, sur tous les prix à la consommation. D’ailleurs, les différentes primes accordées pendant la pandémie pour motiver les travailleurs essentiels, entre autres dans les épiceries, se répercutent directement dans la hausse du prix des aliments.

Vivre décemment

Si hausser les salaires ne fait que pousser l’inflation à la hausse, comment pouvons-nous donner une meilleure qualité de vie à celles et ceux qui gagnent le moins ?

Commençons par contrôler les coûts, notamment ceux du transport, en offrant des solutions collectives efficaces et abordables.

Ensuite, limitons le coût du logement. Pour plusieurs petits salariés, le loyer est le poste de dépense le plus élevé, drainant parfois plus de 50 % de leurs revenus.

Avant de hausser le salaire minimum, le gouvernement devrait instaurer un registre des baux. Un propriétaire pourrait continuer de hausser ses loyers, mais devrait justifier formellement les hausses, ce qui éviterait les rénovictions de moins nantis.