Comme des têtes pas de poule: la famille imparfaite de Pierre-Yves Bernard

Yan Lauzon
Pierre-Yves Bernard a profité « d’un rare moment de disponibilité » dans sa carrière d’acteur pour lancer le projet Comme des têtes pas de poule, une nouvelle comédie familiale attendue cet automne à Télé-Québec.
Celui qui a cosigné les textes de classiques de notre petit écran comme Dans une galaxie près de chez vous et Minuit, le soir a jeté les bases de cette quotidienne avant de s’engager totalement dans cet univers, retournant ainsi vers la jeunesse et la famille de qui il s’était éloigné au cours des dernières années.
En écrivant la série avec des collègues, Pierre-Yves Bernard a voulu présenter un clan aimant et sympathique, mais dans lequel la perfection ne s’est pas invitée.
« Ce qui était important pour moi, c’était de présenter une famille imparfaite parce que les familles le sont toutes, mais pas à la télé, fait-il remarquer. Chez nous, il y a trois enfants et lors des soupers, c’est le chaos. »
Chez les Babin-Bibeau (les parents sont incarnés par David Savard et Mélanie Pilon), les personnages vivent beaucoup d’émotions tout en commettant leur lot de gaffes.
Loin du fantastique
En développant une émission drôle, mais aux forts effluves de réalité, Pierre-Yves Bernard s’est évidemment éloigné de productions fantastiques telles que Fée Éric et Les Argonautes. Or, ça ne l’a pas empêché de laisser son humour – une de ses forces – s’exprimer.
« Je voulais parler de la réalité des familles, des jeunes et des ados d’aujourd’hui. Il y a un ancrage qui est plus fort dans la réalité, mais ça ne me bloque pas du tout dans mon humour. »
Le rire est indissociable du travail de Pierre-Yves Bernard. Malgré la création de scènes plus touchantes, il n’allait surtout pas laisser cet élément de côté dans Comme des têtes pas de poule.
« Par moments, on a voulu donner un petit côté plus affectif et plus dramatique, mais généralement, l’humour est présent du début à la fin. »
Un beau carré de sable
La famille Babin-Bibeau a grandement stimulé l’imagination de Pierre-Yves Bernard. Les gens qui la composent ont généré en lui « un paquet d’idées ».
« Entre Flavie [Élia St -Pierre], 12 ans, et Victoria [Estelle Fournier], 16 ans, il y a quatre ans. Dans la vie d’un jeune, c’est énorme. Comme auteur, ça me permet d’avoir une Flavie plus naïve et candide, et une Victoria plus cynique et ironique [...] Ça me crée un carré de sable vraiment cool avec un paquet de jouets différents au lieu d’avoir seulement des camions Tonka. » (rires)
L’auteur n’a pas fini de jouer, car il planche déjà sur l’écriture de la deuxième saison de sa série. Il continue également de pondre des textes pour le troisième film Dans une galaxie près de chez vous avec son ami Claude Legault.