Le Dr Julien, bien connu pour son implication auprès de la jeunesse, a offert son appui à Hocine Ouendi, cet adolescent de 15 ans qui s’était fait rabrouer par le maire de l’arrondissement d’Anjou la semaine dernière, par le biais d’une lettre ouverte publiée mercredi.

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Le 4 octobre, Hocine Ouendi s’était fait rabrouer par le maire Luis Miranda lorsqu’il avait posé une question sur la fermeture des terrains de soccer synthétiques de l’arrondissement, décrétée à la fin août en raison d’«incivilités» commises par des jeunes.Le maire Miranda s’était montré agressif vis-à-vis de l’adolescent en lui répondant, lui reprochant même de s’être présenté au micro.

«À 15 ans, jamais je ne serais venu affronter le maire. Ça aurait dû être votre père ou votre mère qui se présente devant moi, je n’ai pas d’affaires à parler avec vous», avait-il lancé.

«C’est vous qui auriez dû prendre la parole, comme parent. À 15 ans, j’ai même pas d’affaire à lui parler», avait-il ajouté en s’adressant à la mère. «Éduquez vos enfants. Il y en a beaucoup qui ne sont pas éduqués.»

Le Dr Julien a été marqué par cet échange, qualifiant «d’inspirante pour notre monde de demain» la démarche de l’adolescent qui est allé respectueusement faire valoir son point devant les élus.

«Mais en lieu et place d’un encouragement, Hocine a eu une fin de non-recevoir, sur un ton belliqueux et irrespectueux pour lui et ses parents [...]. Les mots me manquent aujourd’hui pour qualifier cette scène outrancière et bien peu digne d’un élu», a dénoncé le pédiatre.

Le Dr Julien a aussi appelé le maire Miranda à écouter la jeunesse. «Il me tient à cœur de vous dire qu’en toute connaissance de cause, nos enfants sont inspirants, ils méritent d’être écoutés et respectés. Les jeunes sont vos électeurs de demain, mais ils sont avant tout nos citoyens d’aujourd’hui», a-t-il écrit.

Toujours pas d’excuses

À ce jour, la famille d’Hocine Ouendi n’a toujours obtenu aucun retour ou excuse de l’administration municipale.

«Je trouve ça quand même un peu spécial, avec tout ce qui s’est passé. La question a été médiatisée de façon très vaste et sur les réseaux sociaux. Malheureusement, que ce soit la Ville, l’administration ou les élus, il n’y a rien qui bouge. C’est l’ignorance totale», a déploré mercredi le père de l’adolescent, Smail Ouendi, en entrevue avec l’Agence QMI.

M. Ouendi juge que la liberté d’expression de son fil a été brimée. «Moi, en tant que père, je trouve ça sauvage. [...] On ne peut pas rejeter, on ne peut pas accuser tous les enfants d’être mal élevés», a-t-il dénoncé.

Faute d’avoir obtenu un retour de l’arrondissement, la famille envisage de porter plainte, d’une façon ou d’une autre.

«C’est quelque chose qui est envisageable. J’ai discuté avec mon fils de la possibilité qu’on aille, avec une procédure, à une autre étape», a glissé M. Ouendi en affirmant qu’il tâchait de voir ce qu’il est possible de faire avec les «organismes concernés».