La «dolce vita» selon Alexandra Diaz

Alexandra Diaz
J’ouvre les yeux tous les matins en me disant qu’on a besoin de douceur. Moi la première. Faudrait peut-être d’abord définir ce que la douceur représente pour chacun. La mienne est une vie sans stress en priorité. Sans pression et idéalement sans course folle quotidienne. Ensuite, sans fatigue, sans manque d’énergie, sans négativisme. Enfin, pleine d’amour, une tonne d’amour exprimé et montré à mes chéris et à tous ceux qui me sont précieux, qui embellissent mon quotidien.
Je n’ai pas lu ni vu l’adaptation cinématographique du roman de Allison Pearson, Je ne sais pas comment elle fait. L’histoire de cette mère de famille moderne et femme de carrière qui est passionnée par son travail, qui jongle avec plusieurs responsabilités en plus de celle de mère de famille, qui se sent débordée et qui finit par craquer. J’espère ne jamais me rendre là. Je me fais souvent demander comment je fais pour jongler avec autant de balles, de kids et ne jamais craquer. J’ai mes petits trucs.
Autour de la table
Notre vie se passe autour de la table, comme le titre de cette chronique bien-aimée. Parce que manger en famille réduit l’anxiété chez nous. Pas qu’on soit anxieux, mais justement, on ne veut pas le devenir. Quand ma mère vivait encore, on l’invitait tous les jours, ou on s’invitait chez elle. Ça favorise et facilite le soutien familial, la solidarité, de manger ensemble. Je trouve la vie plus facile ensemble. Ça peut être avec les voisins aussi. Je l’ai tellement souvent fait quand j’étais seule.
Autour de la table, jour après jour, peu d’infos nous échappent sur chacun de nous. Les difficultés potentielles dans certaines matières à l’école, les hauts et les bas de l’un et de l’autre, les passions racontées. C’est l’occasion répétée d’échanger, de communiquer et de contribuer positivement à la vie de chacun de nous. Je décèle beaucoup de choses à table.
Écouter
J’écoute mon instinct. La meilleure mère du monde est celle qui s’écoute, j’en suis persuadée. On sait ce qui est bon pour que notre maisonnée roule en harmonie. Mes premières réponses, je ne les trouve pas sur Google.
Cuisiner développe les sens. Et je veux une vie éveillée par tous mes sens. Cuisiner ensemble, manger des aliments qui me rappellent des souvenirs heureux, ça me donne des frissons.
Dix, quinze minutes consacrées aux enfants dès que l’un de nous franchit le pas de la porte après l’école ou le travail, c’est comme brancher son cell en rentrant, sauf qu’on recharge le cœur et l’écoute plutôt qu’un appareil. On se déconnecte de son cell et on se connecte les uns aux autres.
L’accessibilité
L’accessibilité est le mot d’ordre chez nous. Je tiens à portée de main de l’eau aromatisée dans un pichet. Comment boire deux litres d’eau autrement ? Si on veut se sentir bien, on boit de l’eau.
L’accessibilité aux bonnes choses. Des légumes qui traînent sur l’îlot comme un bol de chips. Arrosés d’un peu d’huile d’olive, de sel d’ail noir, et décorés de quelques feuilles de coriandre. Ça vous coche une portion supplémentaire de fruits et légumes du guide alimentaire canadien.
Et dormir huit heures. Tout, tout, tout est possible quand on est reposés. Rien, rien, rien ne baigne quand on est fatigués.
Viva la vida loca maintenant !