La disette canadienne tire à sa fin: les Oilers vont gagner la coupe Stanley

Jonathan Bernier
Ça fait 32 ans qu’une équipe canadienne n’a pas soulevé la coupe Stanley. À Montréal, on est bien placé pour le savoir parce que ça coïncide également avec le dernier sacre du Canadien.
• À lire aussi: Dans cette finale revanche entre les Panthers et les Oilers, qui, cette fois, a l’avantage?
• À lire aussi: Voici l'horaire complet de la finale de la Coupe Stanley
Réjouissez-vous chers amateurs de hockey établis au nord du 47e parallèle. L’attente tire à sa fin. Vingt jours maximum. D’ici le 20 juin, les Oilers d’Edmonton ramèneront le précieux trophée au bercail, là où il a vu le jour en 1893 et là où il a été célébré 49 fois dans l’histoire de la LNH.
Dans cette reprise de la finale de 2024, contre ces mêmes Panthers, Connor McDavid et ses coéquipiers imiteront leurs aïeux du début des années 1980.

Balayée par les puissants Islanders de New York en 1983, la bande de Wayne Gretzky avait savouré sa revanche, un an plus tard. Une victoire en cinq matchs qui avait mis fin à la domination de quatre saisons des Islanders et préservé le record de cinq coupes Stanley consécutives du Tricolore.
Ils ont appris
Les Oilers seront sacrés champions parce qu’ils amorceront cette ronde ultime en sachant ce que ça prend la remporter. Ils ne mettront pas quatre matchs à se mettre en marche comme l’an passé. Ils savent maintenant ce que c’est que de jouer en finale.
D’ailleurs, même si les Panthers sont venus à bout de remporter le match ultime en juin 2024, la formation albertaine a eu l’ascendant sur la troupe de Paul Maurice lors des rencontres quatre, cinq, six et sept.
En plus de cette expérience acquise dans l’agonie de la défaite, les Oilers de 2024-2025 ont appris à gagner autrement qu’en se fiant uniquement à la force de frappe de leur unité de supériorité numérique.
Dans cinq de leurs 12 victoires, leur attaque massive a été blanchie. Lors de quatre autres, elle a été limitée à un seul but. L’efficacité de leur jeu à forces égales fait désormais partie de leur identité.
Une réalité attribuable à la profondeur de leur équipe. Évidemment, les Oilers, c’est Connor McDavid et Leon Draisaitl en tête d’affiche. Mais c’est également Corey Perry, qui est devenu le joueur de 39 ans ayant marqué le plus de buts dans un tournoi éliminatoire (sept). C’est Ryan Nugent-Hopkins, auteur de neuf points seulement dans la série contre les Stars. C’est Evander Kane, qui a jusqu’ici récolté 11 points en 15 matchs après avoir raté la totalité de la saison. C’est 19 joueurs différents qui ont marqué au moins un but (le même nombre que les Panthers, en toute transparence).
Le bon Skinner
Défensivement, le retour de Mattias Ekholm, qui a disputé son premier match en près de deux mois, jeudi soir, viendra stabiliser une défense qui s’est débrouillée de façon tout de même surprenante en son absence.
Il ne reste plus qu’à se croiser les doigts pour que la bonne version de Stuart Skinner prenne place devant le filet. Sa tenue depuis qu’il a repris son poste, à compter du troisième affrontement contre les Golden Knights, permet d’être optimiste.
Dans ces huit matchs, il a accordé un but ou moins à cinq occasions, réalisant trois jeux blancs au passage. Depuis cette date, il n’y a qu’un gardien qui a présenté de meilleures statistiques que lui: Sergei Bobrovsky, qui sera son vis-à-vis dans cette finale.
Mais le passé nous a démontré que, à l’instar de Skinner, le gardien des Panthers n’est jamais à l’abri d’une soirée ballon de plage.
Alors, oui, les Oilers vont forcer Gary Bettman à tendre la coupe Stanley au capitaine d’une équipe canadienne pour seulement la deuxième fois de son règne.
Un fait d’armes si rarissime que les Oilers devraient organiser un défilé dans chacune des sept villes canadiennes de la LNH.