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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Aucun mot de français prononcé par la direction de La Baie depuis 2008

PHILIPPE-OLIVIER CONTANT/AGENCE QMI
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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2025-03-19T19:25:00Z
2025-03-19T19:29:53Z
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La direction de La Baie n’a pas prononcé un mot en français depuis que l’Américain Richard Baker a acheté la société, en 2008. Elle n’a pas prononcé un mot non plus, peu importe la langue, depuis l’annonce de la faillite le 7 mars.

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Le proprio, dont aucun des adjoints ne parle français, n’est pas venu à Montréal depuis au moins 2020. «Un dénommé Wallace est venu une fois», résume Glenn Castanheira, qui dirige Montréal Centre-Ville depuis cinq ans.

Richard Baker a acheté La Baie en 2008 malgré le fait qu’il est un magnat de l’immobilier et non du commerce de détail, comme il l’a raconté en 2024 au «Wall Street Journal».
Richard Baker a acheté La Baie en 2008 malgré le fait qu’il est un magnat de l’immobilier et non du commerce de détail, comme il l’a raconté en 2024 au «Wall Street Journal». photo Lanna Apisukh for WSJ

Son organisation est le lien entre tous les commerçants des environs. Dire que La Baie est un mauvais citoyen corporatif est un euphémisme.

«Ça se passe toujours en anglais, ça, c’est sûr», lance-t-il.

L’édifice en grès rouges d’Écosse bâti en 1889 au centre-ville de Montréal où loge le magasin n’est pas entretenu depuis 17 ans, constate Montréal Centre-Ville.

Ce manque de soins pour l’immeuble patrimonial de la métropole québécoise se réplique partout chez La Baie. Ce n’est pas Glenn Castanheira qui le dit, mais l’ensemble des gens à qui Le Journal a parlé de La Baie depuis une semaine.

Des courriels aux humains qui représentent l’entreprise, tout se fait en anglais depuis 2008. Est-ce la même chose avec les employés?

«On n’a jamais affaire au vrai patron», rigole une dame que nous avons croisée au comptoir des cosmétiques, mercredi, au centre-ville. L’employée ne connaissait même pas le nom Baker, comme la majorité de ses collègues à qui nous avons parlé.

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