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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Révolution»: la démarche créative de Willow

PHOTO COURTOISIE / OSA IMAGES
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Samuel Pradier

2021-11-01T02:01:38Z
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Le duo Willow arrive à déconstruire les contraintes et les barrières à chacune de leurs prestations. Pour leur face-à-face à «Révolution», dimanche soir, ils ont choisi d’aller complètement ailleurs dans leur monde intérieur. Un numéro audacieux et remarquable.

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L’idée de concevoir un numéro global pour le face-à-face n’est pas venue instinctivement à Laura et William. Leur première inspiration n’a pas pu fonctionner et ils ont dû chercher autre chose, passant par une période de questionnements intenses.

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«On veut donner de l’amour à tout le processus créatif avant de créer les mouvements, a expliqué Laura en entrevue. J’étais en train d’étudier les face-à-face et les moments révolution des saisons précédentes, pour voir ce qui avait déjà été fait, quand je me suis dit qu’on devrait parler de la crise existentielle qu’on vivait à ce moment-là.»

Rendus à cette étape, tous les danseurs plongent dans le style et les mouvements où ils sont les meilleurs, Willow aussi. Ils ont ainsi décidé de créer un monde différent en le couplant avec des paroles évoquant leur démarche artistique.

Doutes

Les deux danseurs étaient parfaitement convaincus de leur idée au départ. «On trouvait que ça représentait bien notre folie, a avancé William. Avec l’intention d’aborder cette émission en restant nous-même, on a voulu utiliser les contraintes que nous impose le concept de Révolution pour créer notre propre terrain de jeu. Mais en montant notre numéro, on a commencé à avoir des doutes en se demandant si c’était suffisant, si ça allait passer. On a eu des remises en question.»

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Laura dit avoir douté au moment d’enregistrer leur trame sonore: «Au départ, j’étais emballée. On a écrit un premier script, mais ça ne marchait pas. Le stress a vraiment augmenté à ce moment-là. Heureusement, David Lavallée nous a aidé à finaliser la bande-son et il a aussi fait la musique de la fin de la performance».

Dans leur démarche créative, les moments révolution donnent beaucoup de fil à retordre au duo. «Ça devient parfois un obstacle à franchir pour nous, a détaillé Laura. La manière dont on fonctionne, c’est qu’on choisit notre moment révolution à la fin de la création du numéro. Comme on ne veut pas créer du mouvement pour du mouvement, qu’on veut que tout ait du sens, ce n’est jamais aussi grandiose que les autres.»

Ils arrivent pourtant à bien tirer leur épingle du jeu. «Notre créativité nous sauve, a confirmé William. On réussit toujours à trouver des alternatives, tout en laissant notre folie vagabonder.»

Break City All Stars, 17 à 35 ans, Montréal

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Chacun des membres du groupe a raconté son moment le plus difficile au cours d’une répétition avant de construire leur face-à-face. «Notre chorégraphie a été inspirée par ces histoires, a raconté Sean. On commence au moment où on atteint une position délicate, la situation est difficile, et dans la seconde partie, on se ramasse et on transforme tout ça en succès.» Leur moment révolution a été un des plus réussis, et techniquement le plus difficile jusqu’à présent. «C’est très difficile à réaliser, et ça a demandé beaucoup de travail. En plus, on n’était pas habitué à consacrer autant d’heures à la danse. On est passé de deux heures à 20 heures de répétition par semaine. Nos corps ont dû s’ajuster à ce niveau d’entrainement, et il y a eu beaucoup de blessures.» Une seule fille fait partie du groupe, mais elle est très importante selon Sean. «La dynamique serait vraiment différente sans elle. Elle nous ramène à l’ordre quand les gars niaisent trop. Mais en même temps, elle fait partie du groupe. On est comme une famille, que ce soit des frères ou des soeurs, tout le monde fait partie de la famille.»

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Palomecc, 24 ans, Laval

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Comme pour son premier numéro, Palomecc a misé sur son free-style dynamique et sur son charme pour convaincre les maîtres, face à Marco, dont le numéro avait été réfléchi d’un bout à l’autre. «Je voulais amener dans l’émission l’essence du battle, comme cela existe dans le hip-hop et qui est toujours du free-style. J’avais quand même travaillé des concepts, des idées et des paroles que je voulais danser d’une certaine façon, mais tout était encore très ouvert.» C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il participe à «Révolution». «Je veux montrer le hip-hop dans sa forme naturelle. Ça fait aussi longtemps que je suis dans le milieu et c’est une manière de faire connaître davantage mon nom.» Trouver un moment révolution est souvent un casse-tête pour lui. «Dans le hip-hop, on n’a pas de position ou de mouvements qui peuvent être impressionnants. C’est plus difficile à trouver quelque chose qui va avoir un effet.» Il est content que les Twins l’aient finalement sauvé. «Je pense avoir encore ma place, mais j’étais un peu déçu de ma révolution parce qu’elle n’était pas aussi propre que ce que j’aurais voulu.»

Yasmina, 15 ans, Québec

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Pour son face-à-face, Yasmina a choisi de recentrer sur elle-même afin d’offrir une chorégraphie dans laquelle elle se dévoile davantage. «Je voulais respecter la demande des maîtres de montrer davantage qui je suis en montrant une autre facette de moi, un côté plus personnel. Le numéro voulait montrer comment la danse peut m’aider à me libérer d’un côté anxieux que je peux avoir dans la vie de tous les jours.» Elle précise du même souffle que ce stress ne vient pas de la danse, mais plutôt de tout ce qui a autour, comme l’école par exemple. «Quand je danse, c’est ce qui me permet d tout laisser aller, de me libérer de ce stress-là.» Yasmina semble aussi avoir changé physiquement entre sa première prestation et ce face-à-face. «Lydia m’avait conseillé de ne pas revenir comme une danseuse de compétition, mais comme une danseuse qui a des choses à dire. C’est pour cela que je me suis présenté avec un costume plus simple et un maquillage plus discret. Je voulais faire une différence, et je pense être plus proche de ça dans ma vie quotidienne.»

Les candidats sauvés cette semaine:    

  • Break City All Stars, 17 à 35 ans, Montréal  
  • Virginie et Nikita, Mercier  
  • Marco, 27 ans, Montréal  
  • Palomecc, 24 ans, Laval - Sauvé par Les Twins  
  • TNV, 14 à 19 ans, Rive-Nord  
  • Yasmina, 15 ans, Québec  
  • Willow, 22 et 23 ans, Montréal  

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