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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

La dégradation de l’océan s’accélère, d’après l’alerte du nouveau baromètre «Starfish»

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AFP

2025-06-07T23:16:24Z
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Le baromètre Starfish, bulletin mondial sur la santé de l’océan publié pour la première fois dimanche, dresse le bilan «alarmant» d’un milieu qui se dégrade de plus en plus rapidement, ont indiqué ses concepteurs à l’AFP.

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Destiné au grand public, ce baromètre en forme d’étoile de mer, consultable en anglais et en français dans le site www.starfishbarometer.org, sera présenté dimanche aux chefs d’État et de gouvernement présents à Nice pour la troisième conférence de l’ONU sur les océans (UNOC).

Surpêche, températures records, espèces marines menacées... Cet indicateur synthétique «dresse un portrait un peu alarmant de l’état de l’océan», a déclaré à l’AFP Marina Lévy, chercheuse au CNRS, qui a codirigé l’édition de 2025.

C’est «une alerte qui montre que la situation se dégrade et que le rythme de dégradation s’accélère», ajoute-t-elle.

Constitué de cinq branches, ce baromètre réalisé par une équipe multidisciplinaire de chercheurs documente par une série de chiffres l’état de l’océan, les pressions humaines, la facture du changement océanique, les efforts de protection et les possibilités pour l’humanité.

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Il s’agit de «montrer à 360 degrés les différentes facettes de l’océan», a souligné Mme Lévy.

On y apprend, par exemple, que 1677 espèces marines risquent de disparaître, dont un tiers des requins et plus d’un quart des cétacés, que les coûts sanitaires causés aux fruits de mer par l’exposition au plastique ont dépassé 250 milliards de dollars en 2015 et que 37,7% des stocks de poissons sont surexploités.

«C’est un baromètre 2025 qui dit: attention, on est vraiment sur une trajectoire de pression qui augmente, l’océan est en train de changer vite», résume Pierre Bahurel, directeur général de Mercator Ocean International, qui a codirigé le projet.

«On n’a aucun mal à lister toutes les pressions qui s’exercent, c’est assez effrayant», a-t-il ajouté.

Cet indicateur, qui a été supervisé par le comité scientifique international du One Ocean Science Congress, qui s’est tenu cette semaine à Nice, sera actualisé tous les 8 juin pour la Journée mondiale de l’océan.

Il «va permettre de mesurer de manière quantitative» si les mesures prises pendant l’UNOC «produisent des effets positifs sur l’océan», a souligné Mme Lévy.

Une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement, et des milliers de délégués, scientifiques et représentants d’ONG, sont attendus à ce sommet, jusqu’au 13 juin à Nice.

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