La CSQ sceptique après une semaine de campagne

Agence QMI
Baisse d’impôt, privé en santé, salaire minimum: la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est sceptique vis-à-vis des promesses électorales qui ont été dévoilées au cours de la première semaine de campagne.
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L’ouverture de la porte au privé en santé, mise de l’avant par la proposition de la Coalition Avenir Québec (CAQ) de créer deux hôpitaux privés – mais financés par le public – à Montréal et à Québec, intrigue particulièrement le président de la CSQ.
«Ça amène beaucoup de questions. Depuis plusieurs mois, on a des discussions avec le gouvernement. On a parlé de réforme, de refondation du système de santé», a souligné Éric Gingras en faisant le point sur la première semaine de campagne, en entrevue à LCN, dimanche.
«Comment on va trouver le monde? Est-ce qu’on va les payer plus et se retrouver avec un système à deux vitesses?» a poursuivi M. Gingras, qui juge nécessaire de poser des questions sur ce projet.
En outre, les partis ont rivalisé pour promettre, chacun à sa façon, de réduire le fardeau fiscal des Québécois, une autre idée qui préoccupe la CSQ.
M. Gingras ne se dit pas contre l’idée que plus d’argent demeure dans les poches des contribuables.
«Si on veut s’occuper des services publics qui ont été mis à mal, et on l’a vu, la population veut avoir de bons services publics, il faut avoir de l’argent. Ça va prendre un équilibre», a toutefois averti le président de la CSQ.
Quant à la hausse du salaire minimum, que le Parti Québécois a proposé de faire grimper à 18$ l’heure – rejoignant ainsi Québec solidaire sur cet enjeu –, elle laisse le syndicat sur sa faim.
«C’est un élément qui est important de l’amener à 18$, même que 18$, c’était avant de voir tous ces éléments-là au niveau de l’inflation, notamment», a plaidé M. Gingras.
Ce dernier s’est cependant montré enthousiaste d’entendre le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, parler d’équité salariale dimanche matin, en promettant de renforcer la loi.
«Le salaire hommes/femmes, de vraiment rajouter des dents dans cette loi-là. Ça fait 25 ans et l’équité n’est toujours pas atteinte. [...] En 2022, on ne devrait même plus se poser ces questions-là», a-t-il déploré.