La crise du logement au coeur du débat à Drummondville
Jasmin Dumas | TVA Nouvelles
En pleine crise du logement, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, suggère au gouvernement élu le 3 octobre prochain de créer un ministère de l’Habitation, indépendant de celui des Affaires municipales.
TVA Nouvelles est allé à la rencontre des candidats dans la circonscription électorale Drummond-Bois-Francs pour connaitre leur opinion.
«Plus que jamais, l’habitation est un enjeu majeur et mérite un ministère à part entière, indique Mme Lacoste. Il faut concentrer l’expertise et ça va nous permettre de développer des outils ou des solutions qui seront plus adaptés aux réalités d’aujourd’hui».
Le candidat libéral dans Drummond-Bois-Francs, Pierre Poirier, juge que c’est une excellente idée: «Oui, ce serait vraiment aidant. Ils auraient tous leurs dossiers et ce serait meilleur pour la création de nouvelles places où rester», a-t-il indiqué.
Tony Martel, qui représente Québec solidaire, ne ferme pas la porte: «Québec solidaire compte redonner du pouvoir aux localités en s'assoyant avec eux pour voir leurs besoins et s'adapter en conséquence. L'idée de scinder [les Affaires municipales et l’Habitation] pourrait être abordée dans ce genre de rencontre», a-t-il indiqué.
De son côté, le candidat du Parti québécois, Emrick Couture-Picard, croit que la solution passe par un autre ministère: «Nous on propose la création d’un ministère du Développement régional qui va analyser tous les besoins de développement dont fera partie le logement. Que ce soit pour l’immigration, les études, le logement est vraiment à la base de tout», a-t-il révélé.
Pour sa part, le député sortant et candidat de la Coalition avenir Québec, Sébastien Schneeberger, n’y voit pas l’intérêt: «Ça ne changera pas la réalité du terrain. Actuellement, la réalité c’est que les projets sont financés, mais les travaux ne vont pas aussi rapidement qu’on le voudrait en raison du manque de main d’œuvre et de matériaux», a-t-il précisé.
La candidate du Parti conservateur de Québec, Myriam Cournoyer, n'a pas répondu à nos messages.
Au 26e jour de la campagne, la mairesse de Drummondville a invité les partis et leurs chefs à parler davantage de l'enjeu du logement, qui n'occupe pas assez de place dans le débat selon elle: «On entend des promesses sur le nombre de logements que chacun veut créer, mais il faut aller plus loin. Je veux comprendre quel est leur plan de match pour y arriver et régler la crise du logement», a insisté la mairesse.