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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Rovers lunaires: le Canada sera pour la première fois le leader d’une mission extraterrestre

Le défi des prochaines années sera de déterminer où se trouve l’eau glacée sur le pôle Sud de la Lune et la composition des différents minéraux

Le prototype du rover lunaire développé par le Canada, en entraînement sur un site imitant la Lune à Longueuil.
Le prototype du rover lunaire développé par le Canada, en entraînement sur un site imitant la Lune à Longueuil. Photo Mathieu-Robert Sauvé
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Photo portrait de Mathieu-Robert Sauvé

Mathieu-Robert Sauvé

2025-05-06T13:01:44Z
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Avec trois missions prévues dans les deux prochaines années, la Lune accueillera un record de rovers télécommandés pour étudier le sol lunaire, et le Canada est dans la course.

La professeure Myriam Lemelin, de l’Université de Sherbrooke, sera des trois prochaines missions de la NASA consistant à envoyer des rovers sur la Lune.
La professeure Myriam Lemelin, de l’Université de Sherbrooke, sera des trois prochaines missions de la NASA consistant à envoyer des rovers sur la Lune. Photo Mathieu-Robert Sauvé

«Nous sommes à la limite de ce qu’on pouvait apprendre de la Lune à distance, il faut maintenant aller sur place et sonder directement le sol lunaire», affirme au Journal l’experte en télédétection Myriam Lemelin, en marge du congrès de l’Acfas qui se tient à Montréal cette semaine.

Les travaux de cette cheffe de file de l’exploration spatiale, embauchée au Département de géomatique appliquée de l’Université de Sherbrooke en 2019 après avoir travaillé à Hawaï, notamment, portent sur l’analyse des propriétés du sol lunaire, la détection de glace et l’étude des minéraux extraterrestres.

«Notre défi des prochaines années sera de déterminer où se trouve l’eau glacée sur le pôle Sud de la Lune et la composition des différents minéraux», souligne-t-elle.

Première canadienne

Elle ajoute que le Canada sera pour la première fois le leader d’une mission extraterrestre appelée Canadian Lunar Rover Mission consistant à envoyer sur la Lune un engin de 35 kg muni de six appareils de prospection. On souhaite que le robot survive à plusieurs nuits lunaires dans des conditions extrêmes.

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On en est actuellement à mi-chemin dans la mise au point des appareils de détection qui seront installés dans le petit robot autonome lancé au plus tôt en 2026.

La professeure Lemelin fait partie de l’équipe scientifique de plusieurs autres missions spatiales en collaboration avec la NASA et l’Agence spatiale canadienne, dont VIPER et Lunar Vertex.

Elle est aussi rattachée aux projets sur Mars, mais, dit-elle, «on va commencer avec la Lune». Cette étape est essentielle avant d’aller plus loin.

Chercher l’eau

La question de l’eau est déterminante. On est impatient de savoir si les réserves sont gelées depuis des milliards d’années sous la croûte lunaire ou si cette réserve glacée est alimentée en continu en raison du vent solaire qui balaie vers la Lune les molécules nécessaires à sa composition.

Photo MATHIEU ROBERT-SAUVÉ
Photo MATHIEU ROBERT-SAUVÉ

Le choix du site d’alunissage a d’ailleurs été fait en fonction des meilleures chances d’accéder aux ressources hydriques.

Au moins 50 chercheurs de plusieurs universités canadiennes se sont unis dans ce projet qui met également à contribution les ressources d’entreprises privées et d’agences gouvernementales sous le chapeau d’un organisme nommé Canadensys.

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