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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

La Cour suprême annoncera jeudi si elle entend ou non l’appel d'Yves «Colosse» Plamondon

Le criminel réclamait 10 M$ à l’État québécois en dédommagement des 28 années qu’il a passées en prison «injustement» estime-t-il

Yves «Colosse» Plamondon en novembre 2019
Yves «Colosse» Plamondon en novembre 2019 Photo d'archives, Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2023-05-01T20:26:48Z
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Yves «Colosse» Plamondon saura jeudi si la Cour suprême accepte ou non d’entendre l’appel en lien avec le rejet de sa poursuite de 10 M$ contre l’État québécois pour les 28 années qu’il a passées en prison pour trois meurtres qu’il jure n’avoir jamais commis.

• À lire aussi: Poursuite contre l'État: pas d'argent pour Yves «Colosse» Plamondon

Dans un communiqué publié lundi, la plus haute instance judiciaire au pays a confirmé qu’elle rendrait jeudi sa décision sur la demande en autorisation d’appel déposée par Yves Plamondon en septembre 2022.

L’homme avait initialement déposé une poursuite de 35 M$ contre le ministère public, montant qui avait été révisé à 10 M$ après l’ouverture du procès civil en 2019.

Celui que l’on surnomme «Colosse» avait été condamné en avril 1986 à la prison à perpétuité pour les meurtres de Claude Simard, Denis Ouellet et Armand Sanschagrin. Il était à l’époque un trafiquant de drogue, mais il a toujours nié avoir commis les trois assassinats.

En 2013, la Cour d’appel avait ordonné un nouveau procès, qui n’a finalement jamais eu lieu. Plamondon a été libéré en janvier 2014 après 28 ans de détention.

Rejet en première instance

Le juge Jean-François Émond avait rejeté en première instance les prétentions des avocats du requérant qui estimaient que le ministère public avait failli à sa tâche en divulgation de preuve lors du procès dans les années 1980. Deux déclarations de témoins qui offraient un alibi à «Colosse» le soir de l’un des meurtres n’auraient pas été remises à la défense.

Le magistrat avait toutefois eu une lecture différente de la situation, estimant que les règles de divulgation de preuve différentes de l’époque ne permettaient pas de blâmer le ministère public. D’autant plus qu’à son avis, ces seuls éléments n’auraient pas suffi à faire acquitter le criminel.

Yves Plamondon est aujourd’hui âgé de 72 ans.

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