La Constitution québécoise, «un piège à contourner» pour les partis d’opposition

Le projet de constitution québécoise présenté par le gouvernement Legault à l’Assemblée nationale jeudi a des airs de guet-apens, selon Marc-André Leclerc.

«C’est un piège que la CAQ a tendu aux autres formations politiques. On aime bien mieux avoir un débat sur le projet de constitution que sur la santé, l’éducation, la mobilité et les autres problèmes avec lesquels M. Legault et son équipe doivent composer tous les jours», a indiqué l’analyste politique au Québec matin, dimanche.

Selon lui, le dépôt de cette «loi de toutes les lois» repose entre autres sur l’intention d’un gouvernement qui, à un an des prochains scrutins provinciaux, tire de l’arrière dans les sondages et essaie de regagner le cœur des Québécois.

«La CAQ veut utiliser cet outil-là pour essayer de montrer à la population qu’on est toujours bien en selle et qu’on est toujours prêt à gouverner le Québec», a-t-il ajouté.

Les partis d’opposition auraient tout intérêt à contourner ce piège tendu par le gouvernement caquiste, a estimé M. Leclerc, qui soutient qu’il est sans doute mieux pour eux de sonner la charge sur les enjeux face auxquels la CAQ est plus vulnérable.

«Si tu es M. Legault ou M. Jolin-Barrette, tu veux que le débat sur la Constitution dure le plus longtemps possible, parce que sans doute qu’il y a beaucoup d’éléments là-dedans qui rejoignent la très grande majorité des Québécois.»

Voyez l’entrevue complète ci-dessus.