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La congestion routière coûte cher aux Montréalais et à leur moral

MAXIME DELAND/AGENCE QMI
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Agence QMI

2025-06-16T15:48:13Z
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Chaque année, les Montréalais perdent en moyenne 57 heures coincés dans la circulation. Montréal est même la deuxième ville la plus congestionnée au pays: un fléau qui représente un gouffre financier en plus d’avoir un impact sur la santé mentale des usagers.

Selon CAA Québec, la congestion dans la région métropolitaine a coûté 6,1 milliards $ rien qu’en 2023.  

«On peut parler de perte en salaire, on peut parler de dépenses en carburant supplémentaire, on peut parler d'usure de véhicules, on peut parler de retard de livraison, etc. Ce sont des coûts qui s'additionnent. [...] Pour le contribuable moyen, c'est malheureusement beaucoup d'argent perdu», a expliqué Nicolas Ryan, directeur affaires publiques à CAA-Québec au micro d’Isabelle Perron, à QUB, diffusé au 99,5 FM Montréal, lundi.

Si les causes sont multiples, CAA-Québec pointe notamment du doigt l’état du réseau routier qui nécessiterait 22,5 milliards $ «pour simplement remettre notre réseau dans un état qui est considéré comme acceptable».

La multiplication des chantiers et l’augmentation continue du parc automobile paralysent aussi les artères déjà saturées.

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Une facture aussi sur la charge mentale

Cette congestion a aussi un impact psychologique. Karine Gauthier, psychologue et présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois, souligne pour sa part que le stress lié aux déplacements prolongés peut entraîner des troubles du sommeil, de l’anxiété, voire une baisse de productivité au travail.

«Déjà, les vies sont très stressantes. Il y a des gens qui ont déjà des difficultés, donc ça s'accumule, puis ça peut faire en sorte que ça affecte significativement la santé mentale. [...] C'est sûr que ça dépend d'une personne à l'autre. On a tous nos zones de plus de fragilité ou les choses qui vont nous affecter, mais pour certains, c'est sûr que ça peut engendrer des anxiétés, puis augmenter les symptômes plus dépressifs, la satisfaction au travail et la satisfaction générale dans la vie», a-t-elle expliqué à QUB.

«Ça peut affecter le sommeil, les inquiétudes en lien avec le temps de déplacement, le fait qu'il faut se lever très tôt. [...] Les personnes s'inquiètent [...] quand ils vont se coucher [...]: ‘’Est-ce que je vais me rendre, à quelle heure il faut que je parte’’. [...].Il y a quand même beaucoup d'impacts qui ont été documentés.»

Écoutez les entrevues complètes ci-dessus.

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