Club illico: la communauté de Lac-Noir en péril

Guillaume Picard | Agence QMI
Une policière de Montréal s’en va passer un été, qu’elle anticipe tranquille, dans un bled des Laurentides où elle doit remplacer un agent qui s’est évaporé dans la nature.
Valérie Roberge (Mélissa Désormeaux-Poulin), qui cache un traumatisme, pense qu’elle va ainsi pouvoir reprendre son souffle avec son fils Dave (Anthony Therrien) dans la nouvelle série de genre Lac-Noir de Club illico.
Erreur! Valérie est bien accueillie par le chef de police Adrien (Stéphane Demers), qui se veut protecteur et bienveillant, mais rapidement, grâce à la musique inquiétante de Mario Sévigny et aux éléments que l'on sème ici et là, on sait que quelque chose cloche au village.

Valérie se lance dès son arrivée dans une enquête mystérieuse pour retrouver le policier qui manque à l’appel (Marc Fournier). Elle rencontre les frères Provost (Alexandre Castonguay et Étienne Lou), qui sont assez louches merci, mais comme dans toute bonne série où l’on cherche qui est le méchant, on s’emploie à nous lancer sur toutes sortes de pistes, plusieurs habitants de Lac-Noir étant susceptibles d’être mal intentionnés. Dans le lot, il y a le boucher (Normand D’Amour) et le maire de l’endroit (Andreas Apergis).
L’enquête de Valérie s’étire sur huit jours, soit le même nombre d’épisodes qui sont déposés dès jeudi sur Club illico. On a promis mercredi, après la présentation de deux épisodes aux journalistes, que les téléspectateurs seront entraînés là où ils ne s’y attendent pas. On a aussi voulu rassurer ceux qui sont peu enclins à embrasser les séries de genre en disant que «Lac-Noir» a été conçue dans le but de fédérer un large public, incluant les plus jeunes.
Quelle est la menace?
On ne peut en dire trop sur la menace qui pèse sur la communauté de Lac-Noir, afin de ne pas gâcher le plaisir des abonnés de la plateforme, mais soulignons que le plateau a accueilli l’expert en maquillages spéciaux Bruno Gatien et l’artiste nommé aux Oscars Adrien Morot pour ajouter une touche surnaturelle à la série et, surtout, pour s’assurer que le résultat soit convaincant à l'écran.

Le scénariste Charles Dionne, qui a travaillé sur Zoom avec Martin Girard, a dit que Lac-Noir «pose une question vieille comme le monde: que fait-on du mal que l’on porte en nous? Est-ce qu’on le nie, le réprime, l’extériorise, l’apprivoise ou l’embrasse? Il y a plusieurs choix».
«On a formé vraiment un trio extraordinaire à mon avis, et une chance que j’avais Martin et Charles avec moi pour aller plus loin que l’idée originale, c’est eux les auteurs, et ce fut un vrai travail d’équipe», a dit le réalisateur et idéateur de «Lac-Noir», Frédérik D’Amours.
C’est dans un camp de vacances de Wentworth-Nord, dans les Laurentides, et sur la Rive-Sud de Montréal que les tournages se sont déroulés en à peine 40 jours.
Frédérik D’Amours rêvait depuis belle lurette de réaliser une série de genre et il retrouve Mélissa Désormeaux-Poulin qu’il avait dirigée dans le film À vos marques... party!, sorti en 2006.
«J’ai l’impression que quand on embarque dans ce genre de série, on ne peut pas y aller à moitié, on était tellement excités et on se sentait chanceux et privilégiés de faire ça, et tout le monde a été tellement intense. On avait tous à peu près 7 ans sur le plateau, parce que de faire peur, de jouer la peur, c’est très le "fun" et "challengeant" pour les comédiens», a-t-elle confié.
La distribution comprend aussi Louis-Philippe Dandenault, Isabelle Miquelon, Pierre-Alexis St-Georges et Victor Andres Trelles Turgeon.
Il faut de plus souligner que plusieurs chansons sont entendues dans «Lac-Noir». Certaines sont signées par Christian Marc Gendron, dont Noboby knows it, interprétée en duo par ce dernier avec Rafaëlle Roy de La Voix 2019. Un vidéoclip a même été tourné.
Produite par Pixcom, la série de genre Lac-Noir débarque sur Club illico dès le jeudi 3 février.