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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

La Commission des droits humains du Kenya attaquée par un gang armé

Photo AFP
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AFP

2025-07-06T12:58:46Z
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Un gang armé a attaqué dimanche le siège de la Commission des droits humains du Kenya, où se tenait une conférence de presse appelant à la fin des violences d’État, a constaté un journaliste de l’AFP.

• À lire aussi: 16 morts et plus de 400 blessés: le gouvernement kényan dit avoir déjoué un coup d’État lors des manifestations

«La porte était fermée à clé, mais ils sont entrés de force. Ils ont attaqué et dépouillé des gens en leur disant: “Vous organisez des manifestations ici.”» a témoigné le journaliste de l’AFP.

La conférence de presse se déroulait avant la «Journée Saba Saba» de lundi, commémoration annuelle des manifestations prodémocraties des années 1990, qui coïncide cette année avec des manifestations de grande ampleur contre la brutalité policière et la mauvaise gouvernance.

Une bande d’une dizaine de personnes, certaines armées de bâtons, a fait irruption dans les locaux de la commission juste avant le début des prises de parole.

Cette attaque se produit dans un contexte de forte tension au Kenya, où les dernières manifestations de juin ont dégénéré en pillages et en violences, faisant 19 morts.

Ces dernières semaines, des goons armés, comme on les appelle communément au Kenya, ont été déployés pour attaquer les manifestants.

Le 17 juin, des manifestants défilant contre la violence policière ont ainsi été attaqués par des centaines d’hommes à moto armés de fouets et de gourdins. Les journalistes de l’AFP présents sur place ont vu ces assaillants travailler sous la protection apparente de la police. Certains ont d’ailleurs ouvertement déclaré qu’ils avaient été payés par des représentants des autorités locales.

Les manifestants dénoncent une montée en flèche du coût de la vie et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption.

Le Kenya commémore lundi le «Saba Saba» («sept sept» en swahili), le septième jour du septième mois, qui marque le moment où l’opposition s’est levée en 1990 pour demander le retour du multipartisme et de la démocratie dans un pays alors dirigé d’une main de fer par l’autocrate Daniel arap Moi.

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