La Chine, le mystère de la COVID et ses liens avec le Canada


Normand Lester
Le Wall Street Journal rapportait le week-end dernier que le département de l’Énergie des États-Unis estime avec un «faible niveau de confiance» que la pandémie aurait pour origine une fuite du labo de virologie de Wuhan en Chine.
De nouveaux renseignements auraient amené le département à réviser sa conclusion qui, jusqu’ici, affirmait que la COVID-19 était d’origine naturelle, ce que croient toujours quatre des services de renseignements américains.
Un porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, a déclaré qu’il n’y avait pas encore de conclusion définitive et que les enquêtes se poursuivaient. De son côté, le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a révélé que Biden avait donné instruction à la communauté du renseignement de déployer les efforts et les ressources nécessaires pour aller au fond de cette question.
Les républicains ont l’intention d’instrumentaliser l’affaire devant un comité de la Chambre des représentants. Plusieurs théories complotistes circulent à droite, notamment celle – absurde – voulant qu’il s’agisse d’une expérience de guerre biologique menée par l’armée chinoise.
La réticence de la Chine à coopérer aux enquêtes internationales est pour le moins suspecte et diminue la probabilité qu’on découvre un jour ce qui s’est réellement passé.
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Le Canada aide l’armée chinoise
Il y a deux liens canadiens dans ce dossier du «virus de Wuhan».
D’abord, un couple de scientifiques chinois relevant du labo de Wuhan a travaillé au laboratoire de microbiologie de Winnipeg, le principal centre de recherche sur les virus au Canada.
L’un d’eux était même responsable d’une section du programme de recherche sur les agents pathogènes spéciaux. Ils ont abruptement été démis de leurs fonctions en juillet 2019. Leurs allées et venues depuis sont inconnues.
Interrogé sur les motifs de leur congédiement, Justin Trudeau avait éludé la question, la qualifiant de raciste. Exactement comme il vient de faire au sujet de l’ingérence chinoise dans les élections en faveur des libéraux. La GRC enquête toujours, dit-on.
Le gouvernement a finalement accepté de donner accès aux partis d’opposition aux documents liés aux deux infectiologues.
Cette affaire soulève des questions sur la stupidité – ou la cupidité – des personnes qui ont fait en sorte que le plus important laboratoire canadien de maladies infectieuses apporte son aide aux recherches virales de l’armée chinoise.
Parmi les premiers infectés
Et il y a le soldat canadien qui participait aux Jeux militaires mondiaux à Wuhan, en octobre 2019. Il pense avoir été l’un des premiers au monde à avoir été infecté par la COVID-19.
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Officiellement, les premiers cas ont été détectés en décembre. Selon lui, la ville Wuhan en octobre 2019 paraissait déjà sous l’emprise d’une pandémie: marchés déserts, peu de piétons et des soldats canadiens en seraient revenus malades sans trop savoir de quoi.
Les Forces armées canadiennes ont déclaré en janvier 2020 qu’elles n’avaient connaissance d’aucun cas de la COVID-19 parmi les participants aux jeux de Wuhan.