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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

La Chine et les terres rares: une opportunité pour une entreprise minière canadienne

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Alexandre Cantin

2025-04-16T23:22:17Z
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La décision de la Chine de suspendre ses exportations de terres rares attise l’intérêt d’investisseurs pour le projet de Métaux Torngat au Québec.

Le président-directeur général de la compagnie soutient que les effets des politiques protectionnistes du président Trump donnent des ailes au projet de mine de terres rares au Nunavik et d’une usine à Sept-Îles.

«Dans ce contexte, l’engouement des investisseurs privés va être significatif», a indiqué le chef de la direction de Métaux Torngat, Yves Leduc, en entrevue à TVA Nouvelles.

Il souligne que la Chine est le seul producteur de dysprosium, un métal qui entre dans la fabrication d’aimants permanents. Le gisement Strange Lake que Métaux Torngat souhaite exploiter près du lac Brisson, au Nunavik, en contient beaucoup.

Photo TVA NOUVELLES
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«L’importance stratégique de cette opportunité au Québec et au Canada est incommensurable. Dans le contexte des guerres tarifaires, on dote le Canada et le Québec d’un levier dans l’arène géopolitique qu’aucune autre industrie ne pourrait apporter», évoque M. Leduc.

Métaux Torngat souhaite produire des terres rares en récupérant le minerai au Nunavik pour le transporter par navire jusqu’à Sept-Îles, où il serait ensuite transformé. 15 000 tonnes de terres rares y seraient produites annuellement.

Jusqu’à tout récemment, Torngat privilégiait un terrain du parc industriel Vigneault pour construire l’usine.

Photo TVA NOUVELLES
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Un autre secteur, celui de Pointe-Noire, situé plus loin du centre-ville, est envisagé.

Le PDG, Yves Leduc, affirme que cette décision a été motivée par des préoccupations soulevées par des citoyens sur la qualité de l’air.

«On est très sûrs que, sur le plan environnemental, on est capables de limiter le risque de façon absolue au parc Vigneault. Mais si le site de Pointe-Noire s’avère approprié pour toutes sortes de raisons, on va le choisir», indique-t-il.

Les études de préfaisabilité du projet de Torngat, évalué à 750 M$, sont presque terminées. La compagnie mène des études environnementales qui seront déposées d’ici la fin de l’année aux gouvernements pour obtenir les autorisations en 2026.

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