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L'article provient de TVA Sports
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La chance en or de Philipp Kurashev

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2021-02-02T01:40:11Z
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Les Blackhawks de Chicago ont subi un dur coup en début de saison lorsqu’il a été annoncé que leurs deux premiers joueurs de centre, Jonathan Toews et Kirby Dach, allaient rater une longue période d’activité. Pour l’instant, ce n’est pas Philipp Kurashev qui va s’en plaindre.

L’expression qui dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres s’applique parfaitement à l’ancien porte-couleurs des Remparts de Québec depuis le début de cette saison écourtée. L’attaquant suisse compte trois buts et une passe en neuf parties avec les Blackhawks et, dimanche, il a été muté au centre de la première unité en attaque aux côtés de Mattias Janmark et, surtout, de Patrick Kane. Il en a d’ailleurs profité pour inscrire un but et une passe dans une victoire de 3-1 sur les Blue Jackets de Columbus.

À première vue, Kurashev n’était peut-être pas le premier nom qui venait en tête lorsqu’on pensait aux joueurs susceptibles de jouer un rôle offensif accru en l’absence de Dach et Toews à Chicago. Toutefois, il a forcé la main de l’entraîneur-chef, Jeremy Colliton.

«Je ne m’attendais pas à ce qu’il se développe aussi rapidement qu’il l’a fait, a-t-il mentionné ce dernier dimanche, après la rencontre. On l’avait vu jouer l’été dernier ainsi que la saison passée dans la Ligue américaine de hockey et, évidemment, on voyait sa progression et nous étions très enthousiastes à son sujet.»

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Passage en Suisse payant

Avant de se présenter au camp des Blackhawks, Kurashev avait décidé de joindre les rangs du HC Lugano, en Ligue nationale A de Suisse, où il avait récolté neuf passes en 13 parties.

«Quand on l’a vu jouer à Lugano, on a remarqué qu’il jouait avec plus de vitesse et nous l’avions mis au défi de reproduire ça au camp, car c’est ce que tu dois faire si tu veux un poste dans la LNH. Il a répondu de belle façon. Il joue avec du rythme. Il est encore tôt et il y aura des hauts et des bas, mais il a très bien fait jusqu’à présent. On est fiers de lui.»

Pour l’instant, donc, le choix de quatrième ronde des Hawks en 2018 continuera de patiner aux côtés de Kane.

«J’essaie juste d’avoir du plaisir parce que c’est l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. C’était vraiment une belle expérience de jouer avec lui et j’ai essayé de l’aider autant que lui m’aide», a quant à lui reconnu Kurashev.

Boucher pas surpris

Dans la LHJMQ, l’attaquant de 21 ans a joué sous les ordres de Philippe Boucher pendant deux saisons, puis sous Patrick Roy lors de sa dernière année avec les Remparts de Québec.

Les deux hommes de hockey ne sont d’ailleurs pas surpris de le voir connaître le succès qu’il connaît en ce moment.

«Il y a des joueurs qui n’arrivent jamais à s’acclimater au prochain niveau alors qu’il y en a d’autres qui, lorsqu’ils sont placés avec de meilleurs joueurs, sont meilleurs. Il a toujours voulu être un joueur de hockey et il a eu un encadrement familial propice puisque son père évolue dans le hockey et sa mère l’a beaucoup aidé. Philipp a le QI hockey pour jouer avec Patrick Kane, ce qui n’est pas donné à tout le monde», reconnaît Boucher.

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C’est ce dernier qui l’avait attiré à Québec, après en avoir fait la connaissance lors du Championnat mondial des moins de 18 ans à Grand Forks, au Dakota du Nord, en 2016.

«Dès le premier match qu’on a vu de lui, on a entamé les discussions pour l’attirer à Québec. On avait un grand intérêt pour lui», se rappelle celui qui est aujourd’hui le directeur général des Voltigeurs de Drummondville.

Roy admiratif

Quant à Roy, il l’a dirigé à la fin de son stage junior. Au début d’un cycle de reconstruction, il avait pris la décision de ne pas l’échanger, même si le retour aurait pu être très payant. Souvent, lors de cette saison, il avait manifesté sa certitude quant à l’avenir professionnel du centre suisse.

«Il avait les habiletés d’un gars capable de jouer au prochain niveau. C’était un bon patineur, un bon manieur de rondelle, il bougeait bien la rondelle. Lors de cette saison, on était en reconstruction et il était l’un des joueurs qui nous donnaient une chance de gagner soir après soir. Il avait très bien joué son rôle. Ce que j’admire de lui, c’est qu’il a persévéré et continué à travailler et c’est tout à son honneur», mentionne Roy, ajoutant avoir échangé quelques textos avec son ancien poulain lorsque celui-ci était encore en Suisse.

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