La CAQ s’en prend à Duhaime dans une publicité

Agence QMI
Une publicité de la CAQ invitant les citoyens de la région de Québec à voter par anticipation dimanche et lundi remet en doute le sens des responsabilités d’Éric Duhaime et appelle à bloquer les conservateurs.
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«Voter, c’est comme payer ses taxes : c’est un devoir de citoyen, peut-on lire sur la publicité. Le meilleur moyen de bloquer le Parti conservateur d’Éric Duhaime, c’est d’appuyer la meilleure équipe de la région de Québec, celle de la CAQ.»
«Faites-vous entendre en votant par anticipation dimanche et lundi», a-t-on conclu dans le message.
Selon les sondages, le PCQ est le principal adversaire du parti de François Legault dans la région de Québec, avec 25% des intentions de vote.

Au premier jour de la campagne, Éric Duhaime a d’ailleurs confié que son objectif était d’aller chercher 30% des votes dans la région pour «entrer dans la zone payante» et dans l’espoir de «passer la gratte» dans la couronne nord de Québec.
La publicité fait référence au fait que le chef conservateur a omis de payer ses taxes municipales pendant deux ans pour l’une de ses propriétés dans la ville de Québec. Pendant cette période, il aurait reçu 14 avis de défaut de paiement.
Le Journal a révélé il y a deux semaines qu'Éric Duhaime était menacé de se faire saisir deux immeubles pour défaut de paiement de taxes municipales à la Ville de Québec, avec des comptes en souffrance totalisant plus de 14 000$.
Le chef conservateur a reçu au moins 14 avis de défaut de paiement des taxes municipales de ses propriétés à Québec, et a été traîné en cour et visé par une saisie par huissier pour des taxes scolaires impayées.
Après la publication de l’information sur ses taxes en souffrances, Éric Duhaime s’est acquitté de sa dette.
Une «campagne de salissage», selon Duhaime
Invité à réagir, le chef conservateur Éric Duhaime a dit voir dans ces publicités le signe d’une «panique» des caquistes.
«La campagne de salissage de la CAQ est commencée. Ils doivent avoir des sondages qu’on n’a pas, a-t-il laissé tomber. On a vu le ton de M. Legault monter depuis hier (jeudi) soir. Je pense qu’il n’est pas très impressionné de sa propre performance.»
Selon lui, «ils sentent le besoin de passer à l’attaque et d’être beaucoup plus agressifs. Mais je pense qu’à ce stade-ci de la campagne, ça pourrait avoir l’effet inverse de celui qu’ils recherchent».
Revenant sur le fait que le premier ministre sortant l’ait comparé à Donald Trump. Éric Duhaime a regretté le fait que M. Legault mène «une campagne de diabolisation. Il cherche n’importe quoi...des épouvantails à moineaux pour faire peur au monde».
- Avec la collaboration de Taïeb Moalla