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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

La bataille pour le droit à l'avortement «n'est pas finie», assure Biden

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AFP

2023-01-22T16:22:32Z
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La bataille pour le droit à l’avortement n’est «pas finie», a assuré Joe Biden dimanche, 50 ans jour pour jour après un célèbre arrêt de la Cour suprême qui garantissait l’accès à l’IVG partout aux États-Unis, mais qui a été renversé en juin dernier. 

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«Nous devrions célébrer aujourd’hui le cinquantième anniversaire de Roe c. Wade», la jurisprudence qui pendant des décennies a garanti le droit à l’avortement sur tout le territoire américain, a fait savoir le président démocrate dans un tweet.

«Au lieu de cela, des responsables républicains "MAGA" [c’est-à-dire acquis au programme Make America Great Again de l’ancien président Donald Trump, NDLR] sont entrés en guerre contre le droit des femmes à prendre elles-mêmes les décisions concernant leur santé», a dénoncé Joe Biden.

«Je me suis toujours battu pour protéger les droits des femmes en matière de reproduction et je me battrai toujours», a assuré le président, qui ne dispose sur ce sujet que de maigres moyens institutionnels.

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En juin dernier, la plus haute juridiction américaine a dynamité cette jurisprudence, en estimant que le droit à l’interruption volontaire de grossesse n’était pas protégé par la Constitution. 

La Cour suprême, à laquelle Donald Trump a donné une composition très conservatrice, a ainsi permis à une vingtaine d’États gouvernés par les républicains d’interdire ou de restreindre sévèrement l’accès à l’avortement.

Dans ses tweets dimanche, Joe Biden martèle que «le droit des femmes à choisir n’est pas négociable» et appelle le Congrès à adopter une loi qui reprendrait les termes de la jurisprudence «Roe c. Wade», en s’imposant aux États conservateurs.

Mais le démocrate de 80 ans n’a aucune chance d’être entendu: l’une des deux Chambres du Congrès, la Chambre des représentants, vient de passer aux mains des conservateurs. 

Le président a dû se contenter de prendre depuis juin 2022 des décrets à la portée limitée.

Dimanche, la vice-présidente Kamala Harris doit d’ailleurs détailler, dans un discours marquant les 50 ans de l’arrêt «Roe c. Wade», une nouvelle volée de mesures réglementaires.

La Maison-Blanche veut cette fois protéger l’accès aux pilules à base de mifépristone (ou RU 486), qui permettent d’interrompre une grossesse pendant les premières semaines.

Des militants pour le droit à l’avortement ont par ailleurs annoncé des rassemblements dimanche dans plusieurs villes des États-Unis pour marquer cet anniversaire.

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