La bague de la Coupe Stanley de 1993 de Vincent Damphousse volée

Maxime Deland
L’ancien joueur vedette du Canadien de Montréal Vincent Damphousse s’est fait voler sa bague de champion de la Coupe Stanley l’automne dernier, dans sa luxueuse maison de l’ouest de l’île de Montréal.
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Près de cinq mois plus tard, le précieux bijou n’a toujours pas été retrouvé.
Selon nos informations, le vol audacieux a été perpétré dans la journée du 18 octobre dernier dans sa résidence évaluée à plus de 6 M$.
Un ou des suspects se seraient introduits par effraction dans la résidence de l’ancien porte-couleurs du Canadien, qui était absent au moment des faits.
Le ou les malfaiteurs auraient dérobé la précieuse bague avant de prendre la fuite. Aucune arrestation n’a encore été effectuée dans ce dossier, qui fait toujours l’objet d’une enquête du Service de police de la Ville de Montréal.
Selon nos informations, le crime aurait été commis entre 17h et 23h.
Impossible de savoir si d’autres objets de valeur ont été subtilisés durant le cambriolage chez Damphousse.
Questionné à ce sujet, l’ancien numéro 25 du Tricolore a confirmé le vol de sa bague, mais n’a pas souhaité commenter davantage le dossier.
Le bijou en or lui avait été remis à la suite de la victoire du Canadien contre les Kings de Los Angeles en finale de la Coupe Stanley, en 1993. Il s’agit d’ailleurs de la dernière coupe remportée par le CH à ce jour.

Au moins 10 000$
La bague, qui a assurément une plus grande valeur sentimentale que financière, pourrait aujourd’hui valoir plus de 10 000$.
À titre comparatif, le défunt préposé à l’équipement du Canadien Eddy Palchak avait vu la sienne être vendue pour tout près de 7000$ à l’encan en 2006.

Mais certains sont prêts à payer le gros prix pour faire l’acquisition de ces pièces de collection. Trois bagues de la Coupe Stanley appartenant à Mario Tremblay remportées en 1977, 1978 et 1979 ont en effet été vendues à l’enchère pour une somme totale de plus de 120 000$, en 2023.
L’œuvre d’un groupe organisé?
Le vol pourrait-il avoir été l’œuvre d’un groupe organisé comme le South American Theft Groups (SATG)? Cette piste sera assurément étudiée par les enquêteurs. Les membres du SATG sont à l’origine de nombreux vols audacieux dans l’ouest de la métropole au cours des dernières années, dans des commerces de luxe et des résidences huppées.
Dans le cas où l’auteur du vol avait décidé de vendre la bague chez un prêteur sur gages, la police en aurait rapidement été informée.
«C’est sûr et certain que si quelqu’un arrive ici avec une pièce aussi unique qu’une bague de la Coupe Stanley, on va la mettre de côté pour faire des vérifications. Aussi, tout ce qu’on reçoit est systématiquement photographié et envoyé au service de police. Ils sont au courant de notre inventaire», a dit le gérant d’un important commerce de prêt sur gages du centre-ville de Montréal, qui a toutefois préféré taire son identité.
Toute personne qui souhaite vendre un bien dans un «pawn shop» doit aussi obligatoirement fournir une carte d’identité.
Du côté de la police de Montréal, on n’a pas voulu dire si d’autres athlètes ou personnalités publiques avaient récemment été ciblés par des cambriolages.
«Pour des raisons de confidentialité notamment, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne confirme jamais, sauf rares exceptions, qu’une personne physique ou morale a déposé une plainte ou fait l’objet d’une plainte», a répondu le corps policier par courriel.