La 3e dose n’est pas urgente pour ceux qui ont eu la COVID-19 cet hiver, selon un expert

Agence QMI
Les personnes qui ont été infectées par le variant Omicron depuis Noël ne sont pas obligées de se précipiter pour leur 3e dose, a estimé le Dr Gaston De Serres, médecin épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
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«Il n’y avait vraiment pas d’urgence à avoir cette dose-là, ce qu’on devrait faire c’est de ne pas y aller avant trois mois et avoir un minimum d’au moins huit semaines. Quelqu’un qui vient [d’avoir] Omicron est protégé pour les prochains mois», a assuré le médecin en entrevue jeudi à Qub radio.
Le spécialiste a ainsi rappelé que les personnes qui viennent d’avoir le virus ont encore une bonne protection qui ne tombe pas après juste trois mois, d’où la possibilité d’attendre plus longtemps avant d’aller chercher la dose de rappel.
«Ça n’aura pas de conséquences à court terme puisqu’on s’en va vers une situation où on aura de moins en moins de transmission pour les prochains mois. L’automne prochain, ce sera autre chose», a-t-il souligné.
Encore des risques d’infection?
Si le gouvernement Legault a dévoilé un calendrier d’assouplissements des mesures plus rapide que prévu, le Dr De Serres a avancé qu’il y a encore des risques d’infection à la COVID-19.
«Chaque fois qu’on fait des assouplissements, il y a un délai qui est nécessaire pour voir quel va être l’impact en termes de transmission dans la population», a-t-il expliqué. «De mettre les assouplissements les uns après les autres de façon serrée, ça ne permettra pas beaucoup de voir quel est leur impact, et si ça remonte ça va se manifester deux, trois, quatre semaines plus tard».
La transmission du virus pourrait ainsi augmenter si les personnes décident d’avoir plus de contacts. Par conséquent, les hospitalisations pourraient retourner à la hausse, «mais pas à des niveaux qui avaient été vus en décembre ou en janvier».
«Oui le virus va continuer de circuler dans notre population, ce qu’on veut c’est qu’il fasse le moins de dommages possible. Et avec les gens qui ont reçu leur 3e dose en grand nombre parmi les personnes de 60 ans et plus, évidemment on évite la grande majorité des conséquences négatives», a-t-il ajouté.