Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Ukraine: l'offensive russe «s'enlise», estime Olaf Scholz

La présence de ce grand nombre de soldats près de l'Ukraine, qui combat depuis 2014 des séparatistes pro-russes dans l'est du pays, a alimenté les tensions entre Moscou, Kiev et les Occidentaux ces dernières semaines.
La présence de ce grand nombre de soldats près de l'Ukraine, qui combat depuis 2014 des séparatistes pro-russes dans l'est du pays, a alimenté les tensions entre Moscou, Kiev et les Occidentaux ces dernières semaines. Photo AFP
Partager

AFP

2022-03-23T09:12:10Z
Partager

L'offensive russe en Ukraine «s'enlise malgré toutes les destructions qu'elle provoque jour après jour», a estimé mercredi Olaf Scholz. 

La «vérité est que la guerre détruit l'Ukraine mais qu'en faisant la guerre, (Vladimir) Poutine détruit aussi l'avenir de la Russie», a ajouté devant le Bundestag le chancelier allemand, assurant que Kyïv pouvait «compter sur l'aide» de l'Allemagne.

«Les images qui nous parviennent chaque jour d'Ukraine sont difficilement supportables: maisons détruites, hôpitaux bombardés, villes assiégées, soldats morts et de plus en plus de civils tués et blessés, des femmes et des enfants qui fuient avec le peu qu'ils ont pu emporter devant les chars et les missiles de Poutine», s'est ému le dirigeant allemand.

«Il est clair que les réfugiés sont les bienvenus chez nous», a-t-il lancé. L'Allemagne a déjà accueilli officiellement plus de 232 000 réfugiés ukrainiens.

M. Scholz a par contre réaffirmé que l'Otan ne participerait pas directement au conflit. «Aussi difficile que cela puisse être, nous ne céderons pas aux exigences d'une zone d'exclusion aérienne. L'Otan ne sera pas partie à la guerre», a-t-il asséné.

Et il ne voit pas l'Allemagne, qui doit restreindre sa dépendance énergétique à l'égard de Moscou, renoncer à court terme aux livraisons de gaz ou de pétrole en provenance de la Russie. «Le faire du jour au lendemain reviendrait à plonger notre pays et toute l'Europe dans la récession», a-t-il averti. «Des centaines de milliers d'emplois seraient menacés. Des secteurs industriels entiers seraient en difficulté», a mis en garde M. Scholz.

«Les sanctions ne doivent pas frapper les États européens plus durement que les dirigeants russes», a-t-il martelé. 

  • Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Richard Giguère, brigadier général à la retraite des Forces armées canadiennes, professeur invité à l’Université Laval, sur QUB radio:   

Publicité
Publicité