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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Agression sexuelle: l’ingénieur Simon Houle plaide coupable à un bris de probation

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2023-04-12T14:42:29Z
2023-04-12T15:25:23Z
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L’ingénieur qui avait initialement obtenu l’absolution pour avoir agressé sexuellement une amie saoule lors d’une fête à Trois-Rivières vient à nouveau d’être condamné, cette fois pour s’en être pris à une Québécoise lors d’un voyage à Cuba, alors qu’il était sous probation. 

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«Il aurait pu être accusé d’agression sexuelle, mais ça s’est passé dans le Sud, où [le Canada] n’a pas juridiction, mais comme il y a eu une plainte au Québec, on considère qu’il s’agit d’un bris de probation», a expliqué Me Caroline Lafleur, de la Couronne, ce matin au palais de justice de Saint-Jérôme, tandis que Simon Houle écopait de 75 h de travaux communautaires.

Houle, 32 ans, est cet ingénieur qui avait causé un tollé l’été passé après s’en être tiré sans casier judiciaire pour un crime sexuel commis lors d’une fête à Trois-Rivières. À l’époque, il avait profité de l’état d’ébriété d’une amie pour s’en prendre à elle, allant même jusqu’à prendre des photos d’elle, nue, photos qu’il a gardées dans son cellulaire pendant 44 jours.

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Ennuis en vacances

Or, en raison de son statut d’ingénieur, entre autres, le juge Matthieu Poliquin avait estimé qu’il ne méritait pas de casier judiciaire, afin de ne pas nuire à sa carrière. Houle devait toutefois «garder la paix et avoir une bonne conduite» en raison d’une probation.

Juste après, il s’était envolé à Cuba et lors d’une soirée là-bas, il avait empoigné les fesses de Vicky Vachon, une Québécoise en vacances. La femme ne s’était toutefois pas laissé faire et après avoir donné une leçon de consentement à l’ingénieur, elle avait porté plainte à son retour au pays.

Et c’est ce qui a valu à Houle d’être accusé au Québec, puisque son obligation de respecter sa probation était valide en tout temps, même à l’extérieur du Canada.

«Je comprends», a-t-il dit à la cour par visioconférence à partir de la prison de Roberval, où il est détenu sur ordre de la Cour d’appel, qui avait finalement remplacé l’absolution par une peine d’un an d’incarcération.

Encore une probation

Et une fois sorti de prison – Houle estime que cela devrait arriver vers la fin de l’été –, il devra effectuer ses 75 h de travaux communautaires, dans le cadre d’une probation d’une durée de 18 mois.

«S’il ne les fait pas, il aura d’autres ennuis judiciaires», a précisé la juge Nancy McKenna.

Houle n’a pas bronché face à cette situation.

«Oui, je reconnais les faits, ça me semble raisonnable», a-t-il commenté, alors qu’il était flanqué de trois agents des services correctionnels.

Depuis la médiatisation de son dossier, Houle a perdu son emploi et n’a plus aucun revenu, selon son avocat, Me Pierre Spain.

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